Candidature forcée de Biya pour 2025: la guerre éclate entre les religieux camerounais

Paul Biya X Mgr Richard Gallagher Paul Biya et un dignitaire de l'Eglise catholique

Tue, 14 Jan 2025 Source: Le Popoli Express

La scène politico-religieuse camerounaise, est un véritable festival de tensions et de divergences où tout le monde semble avoir une opinion bien tranchée, mais personne ne se met d’accord sur la direction à prendre.

Imaginez un patchwork de religions et d’idéologies qui se livrent une guerre sans merci sur la succession présidentielle, comme si l’avenir du pays dépendait de la couleur des chasubles ou du croissant de lune.

D'un côté, les catholiques, ces amateurs invétérés de stabilité institutionnelle, appellent à un changement sans ambiguïté. De l'autre, une poignée de religieux se cramponne à l’idée d’un statu quo comme si le Cameroun était une grande roue bien huilée qu’il ne faudrait surtout pas dérégler. Et là, surgit l’intervention inattendue, celle de l’imam central de Douala, Mouhamad Malik Farouk, qui, avec une élégance rare, se lance dans une critique acerbe des dernières déclarations des évêques catholiques. Le voilà qui débarque dans l’arène, tel un chevalier blanc de l’Islam, brandissant fièrement son argument phare: «Il n’y a aucune objection religieuse à ce que Paul Biya se représente en 2025».

Cela, bien entendu, remet totalement en question les sorties des prélats catholiques, qui, apparemment, ont oublié d’obtenir l’avis du très vénérable imam avant de lancer leurs invocations en faveur du changement.

Farouk, dans un éclat de sagesse divine, décrète que les propos des évêques ne sont que de « simples points de vue personnels », des opinions aussi sacrées que celles de votre voisin qui critique le dernier épisode de sa série préférée. Pas de quoi en faire une affaire d’État, donc.

Pour clore le chapitre, l’imam enfonce le clou avec un rappel fondamental : seule la loi peut déterminer l’éligibilité à la présidence, pas la morale ni la religion. Oubliez les querelles religieuses, place à la loi de la République ! Un discours qui, apparemment, n’a pas été du goût de tout le monde, notamment au sein de la communauté musulmane elle-même. Les voilà désormais nombreux à se désolidariser de l’imam et à se joindre aux évêques dans leur croisade contre ce fameux « ordre de 82 ».

Source: Le Popoli Express