Carrefour Media : A qui profite le sabotage?

Pdg Carrefour1 Le média est toujours sur une liste d'attente

Tue, 26 Mar 2024 Source: L'Indépendant

Nonobstant le fait d’avoir déposé à la direction générale de Canal plus Cameroun un dossier remplissant toutes les modalités requises en vue de sa diffusion satellitaire à Canal plus,‘‘Carrefour media’’demeure dans la liste d’attente depuis le 20 juin 2023.

Docteur Amidou Mouliom, président directeur général (Pdg) du Groupe média Carrefour, radio et télévision, trouve inexplicable le fait que son média ne soit pas en diffusion satellitaire dans le bouquet Canal plus. Toutes les démarches administratives et procédurales y afférentes ont été menées, comme en témoigne la correspondance datée du 20 juin 2023 adressée au Dg Canal plus Cameroun, Claude Tamba, avec pour objet : demande de diffusion satellitaire de radio et télévision Carrefour. Un an après, aucune avancée sur ce dossier. Le 02 décembre 2023, une délégation conduite par le directeur de la communication Canal plus Cameroun, et bien d’autres responsables, notamment, du ministère de la Communication et des experts de la Crtv, ont visité l’immeuble siège du groupe média Carrefour,sis à Douala, avec note de satisfaction. Le Pdg du groupe média Carrefour, nourrit de curiosité à l’effet de savoir ce qui coince.Toute chose qui le laisse pantois : ‘‘ça été ma déception depuis pratiquement une semaine qu’un dossier qui a été déposé à Canal plus Cameroun avec décharge, quand j’arrive là-bas, je suis reçu par le Dg qui me fait comprendre qu’il n’était pas au courant des activités de notre média. J’ai trouvé cela un peu bizarre, toujours est-il que nous avons été visité à cette époque par le directeur de la communication de Canal plus Cameroun. Le ministre de la Communication, René Sadi, avait d’ailleurs envoyé l’un de ses collaborateurs visiter le site. Je me dis qu’il y a quelque chose qui ne va pas.’’

Ligne éditoriale

La ligne éditoriale de Carrefour média, radio et télévision,devrait être un élément motivateur et captivant pour sa diffusion sur Canal plus : ‘‘sensibiliser les africains, apporter un plus dans l’éducation des africains, vendre les pays de l’Afrique, faire en sorte que l’Afrique soit respectée et qu’on ne parle plus d’elle qu’en termes de calamités, parler des dignes fils africains, notamment des médecins, des banquiers, des pilotes, des ingénieurs de haut niveau…’’, affirme Amidou Mouliom, Pdg Carrefour média. Aucune affinité avec Carrefour média et Carrefour market. Enregistré à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi), Carrefour media entend s’ouvrir à l’Afrique et au monde. ‘‘Carrefour média ne fait pas dans l’invective, nous avons un profond respect des institutions de la République, nous avons pour ambition de contribuer à l’émancipation des jeunes camerounais, nous voulons promouvoir l’image de l’Afrique, rendre l’Afrique fréquentable, vendre par exemple une ville comme Kribi ou de Limbé à l’international’’. Bâti sur une superficie de plus de 600 mètres carrés, Carrefour media est constitué d’une radio diffusion (106.3 FM), d’une chaîne de télévision, d’un magazine (Global Time) et d’une imprimerie (Global Print Services).

De quoi susciter autant d’attention dans l’environnement audiovisuel. Le Pdg saisit d’ailleurs cette occasion en invitant le Dg de Canal plus Cameroun à visiter ses installations basées à Douala (Bekoko à la Sad) : ‘‘j’aurai souhaité que le Dg de Canal plus, Jean Tamba, fasse une visite dans nos installations et pour toucher du doigt ce que nous avons fait en termes d’investissement, parce que je ne sais pas ce qu’on lui raconte. Vous savez au Cameroun, il y a les spécialistes des coups bas,vous montez un projet et les gens le sabotent.’’ En dépit de disposer d’un media dans ses propres locaux, avec une logistique de dernière génération et d’un dossier en bonne et due forme adressée depuis un an à la direction générale de Canal plus, la diffusion satellitaire de carrefour media radio et télévision dans ce bouquet, demeure une vue de l’esprit. A qui la faute ?

Source: L'Indépendant