Jean Pierre Morel insiste sur la nécessité d’une expertise internationale indépendante pour déterminer les causes du drame du 21 octobre 2016.
On est loin d’avoir tourné la page de l’accident ferroviaire survenu le 21 octobre 2016 à Eséka. Mercredi dernier, le directeur général de Camrail, Jean Pierre Morel, son prédécesseur, Didier Vandenbon, le conducteur du train 152 et les 12 autres prévenus cités dans le cadre de cette affaire ont été entendus au cours d’une audience marquant le début des auditions des accusés.
Dans son intervention, Jean Pierre Morel a sollicité une nouvelle expertise au sujet de l’enquête interne sur l’accident. «Camrail souligne la nécessité d’une expertise internationale indépendante qui permettrait de mieux comprendre comment ce drame est arrivé alors même qu’aucune anomalie n’a été détectée dans la circulation de ce train depuis Yaoundé avant cet événement», a plaidé Jean Pierre Morel.
Pour qui les équipes de Camrail s’étaient non seulement assurées au préalable que le train répondait aux exigences en matière de sécurité avant le départ, mais aussi, elles les ont renforcées en s’appuyant notamment sur «l’expérience du groupe Bolloré en matière de gestion et d’exploitation des réseaux ferroviaires en Afrique (Côte d’Ivoire, Niger, Bénin et Burkina Faso)». En outre, le volet formation ne semble pas lui avoir échappé. «La sélection, la formation, la certification et le contrôle continu des agents font l’objet d’une rigueur optimale».
Le directeur général de Camrail a tenu à rappeler l’apport économique de son entreprise au mois de décembre 2017. Jean Pierre Morel dit employer 1650 salariés. De plus, les activités que mènent cette entreprise ferroviaire favorisent, selon lui, «le développement des communautés riveraines du rail, soit environ 160 villages, à travers des appuis et des dons, mais aussi la réalisation d’oeuvres sociales comme la construction de forages et l’aménagement des écoles».