Catastrophe : le cri d’alarme du puissant préfet Emmanuel Djikdent

Emmanuel Djikdent

Tue, 24 Oct 2023 Source: L’Albatros N° 759

Le préfet du Département du Mfoundi, profondément attristé par le drame de Mbankolo, prend des mesures préventives pour la zone à risque de Ngousso

Emmanuel Djikdent est le chef de terre sur sept collines légendaires. La plus haute à surmonter est l’occupation anarchique des zones non constructibles. Ces actes d’incivisme urbain sont des facteurs de drames qui endeuillent et appauvrissent des citadins du Département. Le sinistre de Mbankolo, le dernier en date, devrait être le dernier, du moins le moins dévastateur si des précautions administratives sont prises, à priori, contre le non-respect des normes de constructions dans les zones à écologie fragile. C’est en tous cas le chantier que le préfet prend à bras le corps, pour d’autres situations similaires aux installations de Mbankolo dan la ville de Yaoundé. Ces situations sont, malheureusement, les images que retournent la capitale du Cameroun. Le cas du quartier Ngousso, lieu-dit Ebama, derrière ancien siège Eiforces est dangereux pour les populations. Un drame est à prévoir. Le préfet du Mfoundi, très attentionné sur la sécurité de biens et des personnes de son unité de commandement, a entrepris la conjuration du malheur potentiel.

Pour que Ngousso ne soit pas Mbankolo. Il faut sauver Ngousso Selon l’alerte urgente du préfet du Mfoundi, à l’adresse des occupants de la zone à risques, « Les populations du quartier Ngousso, lieu-dit Ebama, derrière ancien siège Eiforces, sont informées de ce que qu’il a été constaté de graves fissures sur une pente supportant des habitations. Compte tenu du risque élevé d’éboulement avec engloutissement des maisons situées en contre-bas, le préfet demande une fois de plus à tous les riverains concernés d’évacuer les lieux sans délai sous l’encadrement des Forces du maintien de l’ordre et sans panique. » Pour revêtir cette alerte d’un sceau d’urgence et pour dévoiler la dangerosité de la situation actuelle dans la zone, Le préfet du Mfoundi précise que « Le présent communiqué tient lieu de dernière mise en garde. » Il a espéré que les cibles de cette mise en garde, la dernière tel que le dit le communiqué du préfet, prennent déjà les dispositions préventives nécessaires pour éviter une autre hécatombe dans la capitale.

Nul doute que le préfet du Mfoundi utilisera l’outil de la sensibilisation de proximité pour expliquer les dangers actuels et les périls conséquents à ces dangers pour les populations. La sensibilisation permettra aussi de convaincre les populations de quitter la zone sans prêter l’oreille à des vents contraires insufflés par des âmes malveillantes depuis temps dans la ville de Yaoundé et dans d’autres villes de la région du Centre. Une certaine opinion démobilisatrice distille une information selon laquelle les déguerpissements programmés de certaines zones seraient en vérité des chasses à l’homme contre des allogènes s’étant appropriés, d’une manière ou d’une autre, les terres des autochtones. Pire en encore, selon l’information, une opération « zéro allogènes à Ongola » serait en gestation, qui se manifestera par des cases et des déguerpissements forcés de compatriotes d’une certaine partie du pays, sous le prétexte de zones à risques. Le préfet contrôle ses terres Outre les zones à risques sur les flancs de collines, le préfet du Mfoundi considère le transport urbain par taxis comme une autre zone à risque tout aussi dangereuse. Face à la recrudescence d’agressions audacieuses à bord des taxis, des méfaits qui causent souvent des pertes en vies humaines, Emmanuel Djikdent a lancé une opération de contrôles des numéros de portières des taxis opérant le Département du Mfoundi. Dans la même opération, les taxis aux vitres fumées seront interdits à la circulation dans toute l’étendue du Département. Le numéro de portière est très important, car il identifie le chauffeur d’un taxi dans la capitale. Lorsqu’un client emprunte un taxi, il devrait retenir le numéro de la portière pour permettre à la police de retrouver le chauffeur en cas d’agression.

C’est une mesure de sécurité prise par Emmanuel Djikdent au profit des citadins de Yaoundé, victimes régulières de cas de vols, d’agressions, d’enlèvement, de viols et parfois d’assassinats à bord de taxi en plein jour et dans la nuit. Cette mesure rejoint d’autres mesures engagées par le préfet du Mfoundi depuis son arrivée à la tête du Département du Mfoundi en janvier 2023. Ces mesures concernent les nuisances sonores dues à la fermeture tardive des débits de boissons, le non-respect des feux de circulation et les sens interdits, l’utilisation désordonnée des espaces aménagés pour arrêts taxis aux heures de pointes ; l’accès des mototaxis au centre-ville, l’occupation anarchique de la chaussée par des commerçants…Autant de mesures pour faire du Département du Mfoundi un département capital sur la carte du Cameroun.

Source: L’Albatros N° 759