Le président de l’Assemblée nationale appelle à la vigilance en cette période de Ramadan.
La session de juin de l’année législative en cours est rentrée hier dans les tiroirs de l’histoire. Le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, ne tarit pas d’éloges dans son discours de clôture pour faire le bilan de la session. Une session au cours de laquelle la représentation nationale a examiné six projets de loi déposés par le gouvernement.
Ceux-ci concernaient la protection physique des matières premières, la non-prolifération des armes atomiques, la promotion des petites et moyennes entreprises au Cameroun, la modification de la loi de 2002 portant Code général des impôts, le régime des jeux de divertissement d’argent et de hasard, le régime indemnitaire du Fonds de garantie automobile.
Il a aussi fait l’économie du déploiement des députés sur la scène internationale. Notamment le premier vice-président de cette chambre qui conduit en ce moment une délégation des parlementaires à la 41ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie.
La lutte contre les exactions des éléments de la secte obscurantiste Boko Haram est devenue une cause nationale. Cavaye Yeguié Djibril en a fait une affaire personnelle. Lors de la session de juin 2014, il n’a eu de cesse de tirer l’attention des uns et des autres dans ses discours d’ouverture et clôture de session.
Cette année, il est resté fidèle à ses traditions à la clôture de la session de juin, qui intervient deux jours après que les éléments de la secte ont essuyé une cuisante défaite à Bodo. Une localité de l’arrondissement de Makary dans le département du Logone et Chari. « Alors que vous gagnez vos circonscriptions, je vous demande de redoubler de vigilance face à la nébuleuse secte islamiste Boko Haram ».
Mais, le président de l’Assemblée nationale reste toujours convaincu des complicités internes avec ces terroristes sans foi ni loi. D’où son appel, au nom de la Représentation nationale, aux autorités compétentes sur le terrain pour qu’elles initient et intensifient « les contrôles physiques, afin de débusquer d’éventuels agents dormants de la nébuleuse au sein de nos vaillantes populations, surtout en ce moment où la communauté musulmane prépare les festivités qui marqueront la fin du jeûne de ramadan », a-t-il indiqué.
Certes, dans son discours, il a salué l’action de la presse responsable et patriote dont le soutien est utile dans l’œuvre d’information et de sensibilisation de l’opinion. Mais, il s’insurge contre « l’autre presse », qui semble vouloir faire croire à l’opinion nationale et internationale que « la guerre contre Boko Haram est un conflit de personnes ».
Cependant, les experts politiques indiquent qu’il fait référence à l’analyse par la presse de certains pans de ses discours sur cette guerre, sans oublier le traitement de l’information sur le limonage de son ex-garde du corps, le capitaine de gendarmerie Bouba Simala.