C’est l’information capitale de la journée. Celle que personne n’a manquée : l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. C’est un coup de tonnerre qui vient de s’abattre sur la presse nationale et internationale.
Martinez Zogo a été tué. Son corps sans vie a été laissé dans un endroit peu fréquenté par les citoyens pour que personne ne sache qui l’a déposé, de peur de remonter aux commanditaires de ce crime odieux qui ne doit pas rester impuni dans un pays normalement constitué.
On lui reproche de ne pas avoir sa langue dans la poche, surtout dans les affaires de malversations financières en ce qui concerne les lignes budgétaires de l’Etat.
C’est un secret de polichinelle. De son vivant, Martinez Zogo ne faisait pas de cadeau au réputé homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga ainsi qu’au ministre des Finances Louis-Paul Motaze sans oublier d’autres personnes très puissantes du régime Biya.
L’animateur de l’émission "Embouteillages" et directeur de la radio Amplitudes FM dénonçait sans avoir peur les magouilles des personnes qu’ils appelaient criminels et des vautours qui mettent à mal les caisses de l’Etat.
L’ironie du sort, c’est que Martinez Zogo a été kidnappé devant un poste de gendarmerie sans que rien ne puisse être fait pour le sauver des mains de ses ravisseurs.
Pourtant, il criait fort pour que quelqu’un vienne l’aider. Pendant tout ce temps où un silence assourdissant régnait autour de lui, les bandits envoyés à sa poursuite se faisaient la joie de le coincer puis le jeter violemment dans leur voiture.
D’après un témoignage recueilli, Martinez Zogo a eu le temps de prononcer plusieurs mots avant d’être neutralisé par les assaillants.
Ce sont au total sept (07) pour être exact. On pouvait l’entendre dire : « Au secours, aidez-moi. Ils veulent m’assassiner ».
Martinez Zogo savait déjà ce qui lui était réservé. Plusieurs jours plus tard, c’est son cadavre qui a été retrouvé totalement débarrassée de ses vêtements, dans la stupeur générale comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous.