Vision 4 d'Amougou Belinga et son Directeur des médias, Bruno Bidjang sont de nouveau en difficulté. Après les déclarations incendiaires tribalistes lors de l'émission Club d'Elites du dimanche dernier, le COMICODI a interpellé le Conseil National de la communication afin de se saisir de l'affaire. Le COMICODI parle d'une incitation à la haine, à la guerre civile et une atteinte aux fondements de la constitution de la republique, une promotion de la guerre civile, le sabotage de l’unite et de l’integration nationale, le tout couronné par une incitation à la révolte. Voici le contenu du courrier adressé au Conseil National de la Communication.
« Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de vous présenter mes compliments citoyens, et de solliciter la diligente attention de votre bienveillante autorité, à l’effet de relever la multiplication des dérapages dans les médias de toute nature. Ce forfait qui a pris une ampleur inquiétante, traduit simplement une rupture objective, avec aussi bien les prescriptions déontologiques dont vous êtes le garant. Il s’agit également d’une rupture avec les normes légales de la république relatives au respect de l’intégrité des individus d’une part, et certaines dispositions pertinentes de la constitution relatives à l’unité de la nation camerounaise d’autre part.
La dernière bévue à date, concerne les délires pour le moins surprenants par leur caractère outrancier, de monsieur Claude Abé, de surcroît enseignant des universités.
Nous sommes en présence d’un citoyen particulièrement insouciant des termes de référence sacrés de notre vivre ensemble. Le verbe haut et les qualificatifs sanguinaires de l’intéressé, ne laissent aucun doute sur le projet de société qu’il porte, de même que sur son refus d’adhérer aux exigences de paix, de dialogue, de coexistence et de rassemblement prônées et soutenues par la majorité de nos compatriotes. Sieur Abé n’est pas à son premier acte de défiance, et a pu prendre goût de la démarche, constatant avec une jouissance reptilienne, le sommeil de vos pouvoirs et prérogatives organiques de sanction.
Aussi, en attendant la saisine du procureur de la république dont je m’impose la diligence à très bref délai, en même temps d’ailleurs que je m’engage à lui faire tenir mes observations outrées, je compte sur votre puissante, pressante et précieuse autorité, pour un rappel à l’ordre urgent et généralisé. Il va sans dire que les médias qui consacrent une ligne éditoriale ouvertement sectaire et lourde de subjectivismes attentatoires à l’unité nationale, devraient sentir l’effet immédiat de votre manifestation.
Fraternelles considérations./.»