Ce que fera Marafa Hamidou Yaya s’il est élu président

Marafa Biya Marafa Hamidou Yaya dit être en prison pour avoir conseillé à Paul Biya de ne pas se représenter.

Fri, 14 Jul 2017 Source: cameroonweb.com

S’il est élu président de la République du Cameroun, Marafa Hamidou Yaya, emprisonné depuis le 16 avril 2012 dans une cellule du secrétariat d’Etat à la Défense (SED), déclare qu’il va accorder la priorité à cinq choses qu’il a dévoilées dans une longue interview accordée au journal « Germinal ».

L’ancien secrétaire général de la présidence puis ministre de l’Administration territoriale déclare que s’il est élu président de la République, il fera en sorte que le Cameroun devienne en Afrique le pays des ingénieurs ou plus exactement des ingénieux.

Il promet que les besoins des Camerounais seront satisfaits, et la croissance économique du Cameroun ne serait plus posée en objectif en soi, « elle serait, comme c'est les cas en Inde et au Rwanda ».

Pour atteindre ces objectifs, Marafa Hamidou fait savoir qu’il va « réformer l’agencement institutionnel du Cameroun dans le sens d'une présidentialisation du régime, afin de mettre en place un exécutif qui agit et qui rend compte ».

Au plan législatif, il promet de mettre en place « un parlement plus resserré - plus représentatif démographiquement pour ce qui concerne l'Assemblée nationale - qui légifère et contrôle l'action gouvernementale. Afin de garantir une alternance démocratique réelle - et non plus virtuelle, la nouvelle constitution limitera la durée du mandat à sept ans, renouvelable une fois, pour une durée de 5 ans. »

Moraliser la vie publique et lutter contre la corruption

L’ancien ministre compte « moraliser la vie publique et lutter contre la corruption : le citoyen sera au cœur de ce processus de moralisation qui, avec la réforme de nos institutions évoquée au point précédent, constitue le préalable à l'instauration d'un système judiciaire probe et indépendant ».

Changer notre modèle économique

L’ex-secrétaire d’État va « changer le modèle économique afin d'inscrire le Cameroun dans la mondialisation qui passe par le développement compétitif des services, de l'industrie, de l'agriculture, l’intégration régionale vers l'Est, selon un axe port à port de Kribi/Douala à Mombassa au Kenya et le développement massif de notre environnement technologique.



De gauche à droite, le premier ministre Philémon Yang, Marafa Hamidou Yaya et Paul Biya

Responsabilité écologique

Marafa Hamidou va focaliser son action sur la responsabilité écologique en protégeant les forêts de Yokadouma, la savane de l'Adamaoua, les crevettes d'Edea, les éléphants de Waza, les chutes de la Menchum, les rivages de Kribi et de Limbé.

Il indique que « ce combat est une priorité. Non seulement il engage notre responsabilité écologique, mais il requerra des transformations de nos institutions et de notre économie qui seront salutaires pour le pays : une décentralisation véritable, une économie plus inclusive et endogène, une implication accrue de la société civile, une plus grande efficience dans l'utilisation des ressources naturelles, et aussi, moins de corruption et plus de transparence dans l'attribution des marchés publics ».

Identité camerounaise

La dernière de ses priorités consistera à « redonner aux Camerounais le sentiment fort d'appartenir à une nation fière de son histoire, de sa culture, de ses traditions et de ses valeurs. Pour lui, « l'histoire du peuple camerounais est celle d'une marche vers une émancipation pleine et entière. Le temps est venu pour nous de reprendre avec une ferme détermination et une confiance forte en nous-mêmes, en notre destinée commune en tant que Nation, notre marche vers la liberté, la justice et le bien-être partagé ».

Source: cameroonweb.com