Des ambaboys ont dernièrement exécuté sans pitié des civils à Guzang. La vidéo a fait le tour du monde. Elle montre une certaine cruauté qu’on n’arrive toujours pas à décrire. On se demande comment des humains peuvent réserver ce triste sort à leurs semblables.
Me Akere Muna s’est exprimé sur la situation, disant que « depuis que j'ai visionné cette vidéo déchirante de l'exécution impitoyable à Guzang dans le Nord-Ouest du Cameroun, je suis plus que bouleversé. Je suis absolument dévasté. Ma famille entretient des liens avec cette communauté depuis plus d'un siècle, alors cette tragédie me touche tout particulièrement ».
L’homme politique laisse entendre que « c'est frustrant de penser que ceux d'entre nous qui prônent la paix et recherchent désespérément l'attention internationale doivent une fois de plus justifier pourquoi nos efforts sont constamment sapés. Pourquoi ceux qui seraient les bénéficiers de cette lutte devraient souffrir de manière si implacable ? ».
Et « pourquoi diable les enfants innocents sont-ils privés d'éducation ? Mes condoléances les plus sincères vont à l’endroit des familles endeuillées. En de telles circonstances, il est clair que le dialogue est notre seul refuge. Malheureusement, il semble que chaque pas que nous faisons ne fait qu'éroder davantage la bonne volonté internationale qu'il nous reste », regrette-il.
À James Mouangue Kobila, président de la CDHC d’ajouter : « La Commission partage la consternation des familles d’Aburo Cletus Njohgo et de Mbanyamsig Hansel Ndi, victimes de cet acte, criminel, et leur présente ses sincères condoléances. La Commission condamne avec la plus grande fermeté ces pratiques inhumaines qui ne devraient en aucun cas être justifiées. Nous continuons de condamner avec la dernière énergie cette énième atrocité des terroristes sécessionnistes qui porte gravement atteinte au droit fondamental à la vie, à l’intégrité physique et morale, à la liberté de pensée, à la liberté d’expression et au droit à la sécurité, tels que garantis par le préambule de la Constitution du 18 janvier 1996, ainsi que par les instruments africains et universels de promotion et de protection des droits de l’homme dûment ratifiés par le Cameroun ».
Par ailleurs, « la Commission encourage les autorités compétentes de poursuivre les enquêtes sur cet assassinat, afin que les suspects soient arrêtés et jugés par les tribunaux compétents conformément à la loi ; La Commission invite une fois de plus les groupes armés sécessionnistes à mettre fin aux souffrances qu’ils infligent aux populations qu’ils prétendent défendre, à déposer les armes et à saisir la main tendue du chef de l’État, Paul Biya, en intégrant les Centres de désarmement, démobilisation et réintégration, pour la paix et le développement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».