En Afrique, la démocratie est complétement dévoyée. Certains s’y maintiennent par la force institutionnelle à travers des coups d’Etat constitutionnels et d’autres choisissent la voie militaire. Personnellement, je salue les coups d’Etat qui permettent de rééquilibrer les choses là où les démocraties sont complétement bloquées.
Les tenants du pouvoir utilisent ces pouvoirs pour se maintenir en matant les populations et les hommes politiques. Les tenants du pouvoir à travers leurs gouvernances, créent des conditions pour que les militaires sortent de leurs casernes. Quand on gère le pouvoir comme une épicerie, pendant plusieurs années sans alternance, on sert de prétexte à l’armée de monter au créneau.
D’ailleurs une Armée qui n’intervient pas dans ces conditions, peut être traitée de traitre. En 2009, au Gabon, cette Armée a été utilisée pour mater la population. La récidive s’est poursuivie en 2016. Le même pouvoir a voulu utiliser cette même armée en 2023 pour se maintenir, après 42 ans de gestion de son père et quatorze du sien. Ce qui se passe au Gabon est similaire au Cameroun. Longévité au pouvoir.
Confiscation du pouvoir par une caste. Fraudeurs des élections. Modification des Constitutions. Le devoir est de sauver les peuples même si ces derniers ont été complices avant. Le Gabon nous parle et nous parle encore. Les institutions doivent être fortes et impersonnelles au service d’une Nation et non d’un homme. Les conditions sont réunies au Cameroun depuis au moins quinze ans pour une telle malheureuse situation. Le bémol peut s’expliquer par le coup d’Etat manqué de 1984.