Ce qui va arriver à Atanga Nji après la chute de Biya: il devrait fuir, un avocat note tout

Le moment venu, le ministre de l’Administration territoriale et plusieurs autres qui ont peur de perdre leurs privilèges et qui briment leurs compatriotes devront répondre de leurs actes.

Le moment venu, chacun portera sa croix. Et Atanga Nji devrait porter également la sienne peu importe sa lourdeur et sa grosseur, selon Me Sikati, un professionnel très engagé pour la protection des Droits des Camerounais.

Dans une tribune, l’avocat rappelle un certain nombre de faits bien documentés dont s’est rendu coupable le ministre Atanga Nji.

LISONS ENSSEMBLE Me Sikati



"NOUS SOMMES TOUS TEMOINS OCCULAIRES DES TRIPATOUILLAGES POLITIQUES DU MINAT PAUL ATANGA NJI CONTRE LA CANDIDATURE DE MAURICE KAMTO

Le 17 juillet 2018, en prélude à l'élection présidentielle d'Octobre de la même année, le MINAT Paul ATANGA NJI reconnaissait Anicet EKANE comme Président du MANIDEM, c'est à dire la personne habilitée à signer la déclaration d'investiture du candidat présenté par le MANIDEM à l'élection présidentielle.

C'est d'ailleurs sur cette base que la candidature de Dieudonné HEBGA qui s'était investi lui-même au nom du MANIDEM avait été rejetée par ELECAM et le Conseil Constitutionnel si j'ai bonne mémoire.

Par ailleurs en Octobre 2018 , Dieudonné HEBGA alors candidat recalé du MANIDEM au profit de Anicet EKANE, avait appelé à voter Maurice KAMTO à l'élection présidentielle.

C'est toujours sur la base de la correspondance du 17 juillet 2018 du MINAT que Anicet EKANE avait lors de l'élection municipale de février 2020, investi EBANDA SONGUE Isaac à Dibombari pour le compte du MANIDEM.

Depuis lors, Dieudonné HEBGA avait jeté l'éponge en reconnaissant d'ailleurs dans une vidéo devenue virale que Anicet EKANE est le Président du MANIDEM suivant la position du MINAT qui ne faisait d'ailleurs que prendre acte des résolutions du congrès du MANIDEM.

Depuis lors, Dieudonné HEBGA avait pris sa retraite politique et quitté le quartier KOTTO où il vivait à Douala, pour se retirer dans son village où ses ancêtres lui ont fait l'honneur d'être consacré MBOBOG.

Chose curieuse, le même Dieudonné HEBGA est sorti de sa retraite depuis l'investiture du candidat Maurice KAMTO par le MANIDEM pour signer et déposer sa candidature à la même élection sous le couvert du MANIDEM.

Alors qu'à la date du dépôt de la candidature de Maurice KAMTO le site internet du MINAT reconnaissait Anicet EKANE comme président du MANIDEM, ce site a depuis hier subi des manipulations frauduleuses faisant désormais de Dieudonné HEBGA le Président de Parti, ce en dehors de tout congrès.

Or entre 2018 et 2025, aucune situation susceptible de remettre en cause la présidence de Anicet EKANE à la tête du MANIDEM n'a eu lieu.

En d'autres termes, le MINAT a d'autorité désigné Dieudonné HEBGA président du MANIDEM en violation de la loi de 1990 sur les partis politiques, et des textes de ce parti.

Certes la loi de Décembre 1990 qui règlemente les partis politiques prévoit que le MINAT est leur Tutelle.

Toutefois, la Tutelle ne saurait s'assimiler à l'ingérence dans le fonctionnement d'un parti politique.

Bien entendu, nous savons tous que le but de cette filouterie est de bloquer la candidature de Maurice KAMTO, et pour ce faire, le régime a décidé de choisir ses propres adversaires.

En Droit l'acte posé par le MINAT est qualifié de FAUX EN ÉCRITURES PUBLIQUES, et nous serions dans un pays républicain que non seulement Paul ATANGA NJI serait démis de ses fonctions ministérielles, qu'il ferait également l'objet de poursuites judiciaires sur le chef de cette infraction.

Malheureusement rien ne lui arrivera du moins pour le moment, car tout le tripatouillage auquel il se livre est fait dans l'intérêt du parti/ État RDPC dont il est militant.

Revenons en à Dieudonné HEBGA.

Il paraît qu'il a quitté son village et occupe désormais une suite dans un Grand Palace à Yaoundé, depuis le dépôt frauduleux de sa candidature pour le MANIDEM.

Toutefois, Dieudonné HEBGA ne devrait pas oublier qu'il est MBOBOG chez nos frères et concitoyens BASSA qui sont plongés dans la même souffrance et injustice que l'écrasante majorité des Camerounais.

La cosmogonie africaine enseigne que le MBOBOG est une haute autorité traditionnelle et spirituelle guidée par le sens de la vérité et du bien commun.

Gardien des traditions, il est aussi le symbole de la cohésion sociale. De ce fait, un MBOBOG ne ment pas au risque de recevoir la foudre vengeresse de ses ancêtres sur sa tête.

Un MBOBOG ne saurait se retourner contre tout ou partie de son peuple qui revendique un droit légitime. Un MBOBOG ne saurait créer une situation de nature à plonger son pays dans le chaos et la guerre civile. Ce que Dieudonné HEBGA a fait est grave et indigne.

C'est non seulement une offense irréparable à ses ancêtres BASSA, BATI, MPOO qui lui ont légué leurs valeurs traditionnelles séculaires, mais aussi un acte de trahison vis à vis du peuple Camerounais".