On ne peut pas aspirer à gouverner sans savoir prendre les bonnes décisions au bon moment. Issa Tchiroma est au courant de tout ce qui se passe dans le pays. Du déroulement de vote au dépouillement jusqu'aux tentatives de fabriquer des procès-verbaux, passant par les arrestations et les mouvements d'humeur, le potentiel futur président de la République sait tout.
À Garoua où il réside, les échauffourées sont encore plus présentes. Le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) aurait donc pris une décision que raconte le confrère Bruno Bidjang dans une de ses publications que voici.
Dans la nuit du 14 au 15 octobre 2025, Issa Tchiroma Bakary a tenu une réunion à son domicile au quartier Marouare à Garoua avec Aba'a Oyono Jean Calvin, Djeukam Tchameni et Anicet Ekane. Les discussions ont porté sur la stratégie à adopter dans les prochains jours pour pallier les difficultés d'obtention des procès-verbaux des opérations électorales dans les différents bureaux de vote.
Au cours de cette réunion, Issa Tchiroma Bakary a confié à ses hôtes qu'il n'a pu entrer en possession que de 3 000 procès-verbaux sur les 31 653 procès-verbaux à réunir. Issa Tchiroma Bakary a demandé à ses alliés de se lancer dans une véritable chasse aux procès-verbaux y compris en les achetant si possible auprès de leurs éventuels détenteurs.
Le candidat du FSNC a précisé que tous les moyens doivent être mis en œuvre pour entrer en possession des procès-verbaux pour éviter de se faire ridiculiser devant le Conseil constitutionnel. L'ancien ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle a également demandé à ses alliés politiques de tout mettre en œuvre pour convaincre les autres candidats à se rallier aux initiatives de défense de la victoire du FSNC.
Issa Tchiroma Bakary a cependant reconnu sur ce point qu'il sera difficile de convaincre Cabral Libii et Bello Bouba Maïgari. Il a donc demandé de se concentrer sur Tomaïno Ndam Njoya, Espoir Matomba et Joshua Osih. Sur un tout autre point, Issa Tchiroma Bakary s'est dit déçu de constater que la fièvre de la victoire du FSNC des premiers jours sur les réseaux sociaux s'estompe progressivement.
Le candidat du FSNC a laissé entendre à ses hôtes que les lanceurs d'alerte qu'il a pourtant grassement payés commencent à lui faire du chantage en exigeant des sommes d'argent encore plus importantes. Avant de se séparer, Issa Tchiroma Bakary a confié avoir envoyé plusieurs courriers aux chancelleries américaine, française, allemande, chinoise et à l'Union européenne pour alerter celles-ci sur la falsification en cours des procès-verbaux par l'Administration et le RDPC afin d'obtenir leurs interventions.
Les chancelleries qui ont répondu à ces courriers ont exigé des preuves de sa prétendue victoire. Toute chose qui explique les nombreuses tentatives de perturbation des travaux des commissions départementales de supervision des votes par les militants et responsables locaux du FSNC enregistrés depuis le 14 octobre 2025.
Ces campagnes de manipulation et de désinformation visent à provoquer des violences dans les structures où se tiennent les travaux des commissions afin d'entrer en possession des procès-verbaux par la force ou la ruse. C'est aussi ce qui peut expliquer les cas d'agressions physiques enregistrés sur certains présidents de bureaux de vote après les dépouillements.
Ces phrases sont bien sûr à prendre avec des pincettes, connaissant l'homme qui les fait et son appartenance politique. Bruno Bidjang est un homme de média prêt à tout pour le RDPC et il ne s'en cache pas. Difficile que ces sorties dans lesquelles il parle d'Issa Tchiroma, grand adversaire de son maître Paul Biya, soient impartiales.