Ces ministres qui ont survécu aux scandales

Yaoundé Capitale Vue de Yaoundé, capitale du Cameroun

Wed, 11 May 2016 Source: cameroon-info.net

Le quotidien Mutations édition du 11 mai 2016 revient sur les scandales qui ont ébranlé certains Ministères. Sans, toutefois, pousser leur patron vers la porte de sortie.

Pourtant le journal fait remarquer que sous d’autres cieux «les Ministres qui sont au centre des scandales démissionnent ou sont démissionnés par celui qui les a nommés, le Président de la République». Selon Patrick Dobel dans son livre «intégrité morale et vie publique» l’acte de démission «permet à la responsabilité morale d’exister».

Dans le secteur de l’éducation, Jacques Fame Ndongo le Ministre de l’Enseignement Supérieur (MINESUP) en 2015 et l’affaire des résultats du concours d’entrée à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC).

On se rappelle que le 28 février de cette année-là, la première liste des résultats de la filière Diplomatie affichée au campus, quelques heures après a été remplacée par une autre. Sauf que, dans la nouvelle liste, on a noté des disparités avec la première. «Les deux listes portent la signature du même Ministre: le Ministre de l’Enseignement Supérieur. Curiosité: des noms d’admis sont portés disparus sur la seconde liste», écrit le journal.

Lors de sa sortie, le MINESUP invoque la «méritocratie régionale» ayant conduit au repêchage des candidats des régions de l’Est, du Nord-Ouest, du Nord et de l’Adamaoua. Le 9 mars 2015 une autre liste est affichée à l’IRIC. Et selon le journal «celle-ci est le fruit de l’arbitrage du «créateur», depuis sa retraite de Genève en Suisse».

Dans le secteur de la santé, on garde encore les souvenirs de l’affaire de Monique Koumateke. La jeune femme décédée à l’hôpital Laquintinie de Douala, éventrée par une certaine Rose Tacke proche de la victime.

Qui déclare avoir eu le souci de sauver les gémeaux. André Mama Fouda, le Ministre de la Santé (MINSANTE), au cours d’un point de presse donné le 13 mars dernier indiquait que «Monique Koumateke est arrivée morte à l’hôpital Laquintinie». Une version réfutée par la famille de la défunte.

L’affaire qui est portée par tous les Camerounais va conduire à la demande de démission du MINSANTE. Il faudra attendre le 12 avril 2016 pour apprendre la décision du Premier Ministre qui relève de ses fonctions le Directeur de l’Hôpital.

On pourrait citer aussi Basile Antagana Kouna avec l’affaire du discours du Président de la République. On parle de 15 millions de Camerounais qui n’ont pas suivi le discours du 31 décembre 2015 en raison d’une coupure d’électricité. Le Ministre de l’Eau et de l’Énergie a survécu à cette tempête.

Source: cameroon-info.net