Ces scandales au cœur de la République ; Paul Biya va frapper dur

Les cas ont été évoqués par la doyenne d'âge de l'Assemblée nationale

Tue, 7 Mar 2023 Source: La Nouvelle N° 691

Le vendredi 3 mars 2023 était jour de rentrée parlementaire pour les élus de la Nation, députés de la 10ème législature. Une session qui se tient d’ailleurs dans un contexte marqué, une fois encore, par de nombreuses crises tant sur le plan national qu’international. En effet, sur le plan national, à la crise climatique, source de profondes inquiétudes, à la menace terroriste, toujours difficile à circonscrire, à la guerre russo-ukrainienne avec ses conséquences qui perdurent, l’on peut ajouter des catastrophes naturelles de grande envergure, à l’instar des séismes qui ont frappé il n’y a pas longtemps, la Turquie et la Syrie.

Devant les membres du gouvernement, les ambassadeurs et représentants des organisations internationales, les membres de la société civile et autres corps constitués de l’Etat, la doyenne d’âge n’a pas manqué d’exprimer la compassion de la représentation nationale à l’endroit des peuples de ces 2 pays ainsi qu’aux familles endeuillées. Sur le plan national, si la situation sécuritaire est globalement sous contrôle, le peuple et les forces de défense doivent cependant rester en alerte. Dans son discours, l’honorable Koa Fegue Laurentine a tenu à dénoncer et condamner avec fermeté, la dernière attaque terroriste du 25 février 2023 lors de l’ascension du Mont Cameroun à Buea.

Toujours sur le plan national, la session parlementaire de mars sera également marquée par la tenue des élections sénatoriales le 12 mars prochain et surtout la célébration de la 38ème journée internationale de la femme le 8 mars prochain. Quid de cette actualité qui prévaut sur toute l’étendue du territoire, notamment ce que la doyenne d’âge a qualifié de « scandales de la République».

Pour l’honorable Koa Fegue Laurentine, il s’agit de « affaire du chantier de construction du complexe sportif d’Olembe ; affaire de la gestion des fonds Covid ; affaire des indemnisations relatives au projet de construction de l’autoroute YaoundéDouala ; affaire de la gestion des chapitres 94 et 65 de la loi de Finances ; affaire de l’assassinat de Monseigneur Jean Marie Benoît Balla, ancien évêque de Bafia ; affaire de l’assassinat de Martinez du journaliste Martinez Zogo ; affaire, affaire, affaire… » à croire que nous sommes dans une « République des scandales », conclura la doyenne d’âge.

D’où cette condamnation tous azimuts de la représentation nationale de tous ces cas répréhensibles que constituent toutes ces affaires. « Il faut que cela cesse. Le Cameroun, notre cher et beau pays, ne saurait se muer en terre de scandales », a martelé de manière péremptoire l’honorable Koa Fegue Laurentine. Une sorte d’invite à l’endroit de ceux qui sont en charge de la gestion de la chose publique, à faire preuve de patriotisme et de rectitude morale, et à éviter tout acte susceptible de ternir, de quelque manière que ce soit, l’image du Cameroun auprès de l’opinion nationale et internationale.

S’agissant des affaires pendantes, la doyenne d’âge a appelé les uns et les autres à la retenue et au discernement, et de faire confiance au chef de l’Etat et aux différentes institutions qu’il incarne. Si l’honorable Koa Fegue Laurentine reconnait quand même que par le passé, les Camerounais ont connu la déception et sont restés sur leur faim quant à l’issue de ces scandales, elle indique cependant que ce n’est guère par réseaux sociaux interposés ou par des lynchages médiatiques que ceuxci feront valoir la vérité ou obtenir que justice soit faite.

« Toutefois, pour les cas avérés, la représentation nationale demande que les coupables rendent gorge et que la loi puisse sévir car, force doit toujours rester à loi », conclura la doyenne d’âge. Aux acteurs des médias, il leur a été recommandé d’exercer dans le strict respect des règles déontologiques qui régissent leur profession, et surtout conformément à la législation en vigueur et aux enseignements reçus. Des garde-fous qui devraient à coup sûr, garantir une saine pratique du métier et surtout la qualité des produits servis au public. Pour de nombreux observateurs en effet, la doyenne d’âge s’exprimait ainsi compte tenu de tous ces dérapages qui ont inondé la toile, les colonnes de journaux, les antennes des radios et des télévisions, « à l’effet de vouer certains compatriotes aux gémonies, les jeter à la vindicte populaire, les vilipender ou les diffamer. »

Après avoir adressé les félicitations de la représentation nationale à ces « apôtres de la vérité », la doyenne d’âge les a tout de même invités à rester davantage professionnels dans l’exercice de leur métier, compte tenu de toutes ces conséquences qu’une information mal exploitée peut avoir au sein de l’opinion. De manière générale, si la session ouverte vendredi dernier prendra en compte les priorités du gouvernement, elle sera davantage consacrée aux exercices classiques prévus par la loi.

Il s’agit entre autres de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale et la mise en place des groupes parlementaires et des commissions générales de travail. De nombreux observateurs espèrent déjà voir de nouveaux visages au regard de toute cette actualité émaillée par les décès de certains élus de la Nation.

Source: La Nouvelle N° 691