D'après plusieurs acteurs et analystes du sport, les accusations étayées de preuves contre Samuel Eto'o, ne sont pas à prendre à la légère.
Un analyste a glissé un commentaire qui fait le tour des réseaux sociaux. Il s'étonne que certains Camerounais banalisent les preuves retenues contre l'ancien joueur de football.
"Avec tous les audios qu'il y a, ce n'est pas sûr qu'ils vont le laisser. J'espère que les juges ont été un peu souple envers lui. Sinon, seulement ces voices sont très graves… Que c'est désolant de voir notre plus grande fierté du football finir aussi bas, simplement parce qu'il s'est laissé emporter par la célébrité et son alliance avec le RPCD", commente cet analyste.
Voici la transcription d'une discussion téléphonique entre Eto'o et un président de club.
La voici
"Valentine Gwain alias Bobiddy : Allo
Samuel Eto’o : Allo
Valentine Gwain : Oui bro
Samuel Eto’o : Bonne année
Valentine Gwain : Bonne année
Samuel Eto’o : Mais c’est quoi le mal de tête que tu me donnes là?
Valentine Gwain alias Bobiddy : Bro je ne suis pas content.
Samuel Eto’o : Ah beh. Tu n’es pas content. Tu es le président de la fédération. Tu ne peux pas avoir ce comportement. Je t’ai dit et on a parlé la dernière fois au Qatar. Je t’ai dit, tu es le président de la fédération. Il y a des choses qu’on peut faire, mais tu dois être très discret bro. Dans ton match là, le numéro deux des arbitres était là. Et il m’a interpellé. J’étais dans l’avion. Il m’a dit Président, ce qui est en train de se passer avec l’équipe de votre frère, ce n’est pas normal avec les arbitres. Mais tu ne me donnes même pas l’occaasion de frapper les gens!
Valentine Gwain : Bro, ce n’est pas la première fois. Il faut que je te expliqué.
Samuel Eto’o : Mais de quoi on a parlé au Qatar la dernière fois? Qu’est-ce qu’on a dit? Qu’on devais gérer ça. Je n’ai même pas encore eu le temps de rentrer. Je suis encore à l’extérieur Bro. Je n’ai même pas eu le temps de rentrer et de travailler avec le Président parce que je ne peux pas appeler les arbitres et de leur dire méfiez-vous. Mais je peux travailler avec le Président comme on s’était dit Bro.
Valentine Gwain : Vraiment Bro. Moi je t’avais dit que j’allais t’accompagner dans ce projet. Tu sais que je n’ai rien…
Samuel Eto’o : En tout cas, c’est à cause de toi et de deux autres personnes que je suis allé à cette présidence là. Si tu me dis maintenant que toi tu sors, ça ne sert à rien que je continue. Parce qu’on est entré dedans pour changer ces choses.
Valentine Gwain : Ouais. C’est ça.
Samuel Eto’o : Tu ne peux pas t’arrêter au beau milieu. Nous sommes quatre. Quatre. Il y a toi, il y a deux autres là, où on a dit on y va et on change ça. Et on a gagné les élections! Maintenant tu sais que tu as le pouvoir de dire qu’on va suspendre telle personne parce qu’il fait mal; on va faire ça. Mais n’entre pas dans le stade et ne m’arrête pas un match! Tu restes tranquille, tu portes des reserves, on te donne tes trois points et on suspend l’arbitre! Mais laisse-moi au moins revenir au Cameroun.
Valentine Gwain : Tu arrives quand Bro?
Samuel Eto’o : J’arrive le 3. Le 3 dans la nuit. Comme ça on se voit au bureau le 4. Mais de toute façon je vais radier cet arbitre. Je vais radier cet arbitre. Le 4 on se voit au bureau, et comme ça je vais convoquer le Président des arbitres.
Valentine Gwain : Oui Bro
Samuel Eto’o : Mais il faut que tu restes très discret parce que tu es comme moi. Dès que tu fais quelque chose, on m’appelle seulement. Ah ton frère a fait comme ça; ton frère a fait ceci. Ton frère est en train de faire cela.
Valentine Gwain : Bro, comme tu vois hein, quand tu m’as vu je t’ai expliqué hein, je fermais ça … tu connais… tu comprends…
Samuel Eto’o : Je sais ce qui se passe.
Valentine Gwain : On se vois le 4 dans mon bureau or…
Samuel Eto’o : On se voit le 4 au bureau.
Valentine Gwain : Dans mon bureau à Limbé, ou à Douala ?
Samuel Eto’o : Non non non non. On doit se voir à Yaoundé parce que moi, je ne peux pas… j’arrive le 3 à Yaoundé. Le 4 je suis au bureau. Le 5 je suis au bureau. Et le 6 je commence la tournée dans tout le Cameroun. Donc je ne peux pas venir vers toi à Limbé. J’aurai bien voulu venir à Limbé, mais je ne peux… je ne veux même pas venir à Limbé. Parce que si je viens, et on parle, tu vois ce que ça peut faire. C’est mieux que nous on se voit discrètement. Organise même deux jours, tu invites tes femmes à Yaoundé, on se voit discrètement, on parle et tu repars. Même quand je vais venir voir le Président de la Ligue à Limbé, nous aurons déjà parlé de toutes nos choses.
Valentine Gwain : Ohh… cet appel, comme tu m’as appelé…
Samuel Eto’o : Bro dis-moi. Tu es content du Président de la Ligue là ?
Valentine Gwain : La ligue où?
Samuel Eto’o : De chez toi.
Valentine Gwain : Ouais. C’est moi qui l’a mis. Ce n’est pas lui qui est le problème, tu vois? c’est pas lui.
Samuel Eto’o : Si si si si. Il doit pouvoir me saisir parce que c’est lui qui me représente là-bas. Il a le pouvoir… Et à partir de là, lui avec ses commissions, il va déjà pouvoir suspendre même le Président des arbitres de là-bas.
Valentine Gwain : Non. Le problème c’est au niveau des Fokou, C’est Fokoule Président de Commission. C’est lui qui donné des arbitres. C’est Fokou qui a fait.
Samuel Eto’o : Oui mais c’est Fokou qui m’a appelé pour me dire que l’arbitre de ton match là, il y a quelque chose qui n’est pas…
Valentine Gwain alias Bobiddy : c’est ça. Fokou, j’ai parlé avec lui, lui-même il m’a supplié et j’ai dit que non je ne peux pas accepter. C’est lui qui a nommé l’arbitre. Est-ce que il peut prenez Essomba Eyenga pour venir gérer un match de Tonnerre? Comment que tu peux prenez un Essomba Eyenga, un fondateur de Tonnerre, son enfant, pour venir gérer un match de Tonnerre? Il a dit qu’il a échappé, qu’il sait que l’arbitre a grandi à Bafoussam. J’ai dit que non on ne me dit pas ça. Ce n’est pas à moi qu’on peut dire quelque chose comme ça, tu comprends? Frère, c’est un chose que moi je sais que… non. C’est un chose planifiée pour me détruire. Et on ne fait pas ça à quelqu’un que tu considéré comme …
Samuel Eto’o : Non Non Non Non. Notre club, Opopo doit monter en première division. Ça c’est notre objectif.
Valentine Gwain alias Bobiddy : Non. Moi j’ai vu que ce n’est pas ce que ils ont fait. Tu sais que si il a le objectif là, Fokou ne peut pas nommer un arbitre que son nom c’est Essomba Eyenga. Le fondateur de Tonnerre ? Ça veut dire que c’est son enfant or c’est sa famille? hein? Pour venir gérer un match entre moi et lui. À Limbé! Et tu envoies l’autre, heum… Tolo Pierre, un quelqu’un de Yaoundé? deux arbitres qui sont de Yaoundé ? Même s’il dit qu’il ne vit pas à Yaoundé ? Mais pour venir gérer mon match à Limbé. Est-ce qu’on fait ça à une frère? Est-ce qu’on fait ça ?
Samuel Eto’o : Écoutes mon frère. J’ai besoin que tu te calmes, et que tu t’occupes de la famille aujourd’hui. On entre dans la nouvelle année, OK? Et le 4, tu viens, je vais convoquer Fokou, à Yaoundé et on va se retrouver tous les trois, et on va parler discrètement et on va gérer tout ça.
Valentine Gwain : OK
Samuel Eto’o : Ok?, mais calmes-toi, profites avec la famille, mais surtout il faut qu’on entre bien dans la nouvelle année. De toutes les façons frère, c’est notre fédération. Donc s’ils font n’importe quoi… Tu as fais des reserves non ?
Valentine Gwain : Que?
Samuel Eto’o : Allo
Valentine Gwain : Allo Frère
Samuel Eto’o : Est-ce que tu as porté des reserves ?
Valentine Gwain alias Bobiddy : Je n’ai pas porté. Je ne peux pas… Le problème c’est que quand ça a arrivé, j’ai envoyé le voice à Fokou. J’ai appelé lui, il n’a pas répondu. Quand j’ai allé au stade, comme je suis trop occupé, j’ai appelé Fokou, j’ai dit que mais qu’est-ce qui se passe comme ça, pour que je ne fais pas les… Si tu vois ton frère faire quelque chose comme ça… frère frère, frère, tu sais ? Ça a débordé…
Samuel Eto’o : Quand Fokou m’a appelé, j’étais dans l’avion. Et il m’a envoyé un message. Il me dit euh euh euh patron, l’arbitre de Opopo a gaffé, il est en train de gâter le match. Il est en train de tout faire pour que Opopo perde son match. Je lui dit mais, comment ça s’est passé? Il a essayé un peu de m’expliquer mais j’étais dans l’avion. Tu vois?
Valentine Gwain : Je dis que hein? les assistantes. Il y a une fille, assistante de la Commission des Arbitres, de Foko. Elle était là.
Samuel Eto’o : Oui oui oui. Elle a fait son rapport.
Valentine Gwain alias Bobiddy : Ça veut dire que si tu vois ce que j’ai vu au stade, c’est comme, si je rentre je devais mourir. Tu devais écouter que je suis mourir. Parce que ça ne se fait pas à quelqu’un. Ça ne se fait pas. Ça veut dire que même si tu veux que… On connait le football. On connait ce que on fait même s’il y a le mafia, mais ça ne se fait pas comme ça. Ça veut dire que moi j’ai vu ça autrement. J’ai vu que tu as envoyé les arbitres pour me montrer que tu n’es plus avec moi. C’est vrai ?
Samuel Eto’o : Ah frère, toi aussi.
Valentine Gwain : Non c’est vrai. Il faut que je te dise la vérité. Parce que …
Samuel Eto’o : Non… Est-ce que tu me vois entrer dans ces choses là? Toi-aussi! Je ne peux même pas penser à ça… S’il y a des désaccords dans la famille, je vais te convoquer et je vais te dire que je ne suis pas d’accord avec ça. Comme je t’avais dit, la dernière fois. Je t’ai dit méfies-toi, parce que comme toi tu filmes les gens quand ils viennent « acheter » tes joueurs, eux aussi ils sont être en train d’essayer de te filmer (…)
Valentine Gwain : Moi je ne peux… Comme on a causé hein, je ne fais pas…
Samuel Eto’o : Frère, je te dis que j’ai besoin que tu m’aides pour que Opopo monte en première division.
Valentine Gwain : Ouais. C’est ce que je suis là pour faire. Vrai, vraiment, je t’ai dit même que je peux t’accompagner jusqu’au bout. Mais c’est ce que je fais, ce n’est pas…
Samuel Eto’o : Bon ok, calmes-toi. Je vais convoquer le Président Foko Kamga de la Commission des Arbitres et je te reviens.