L’assassinat du journaliste Martinez Zogo crée de l’indignation chez les populations extrêmement furieuses que de tels comportements criminels soient encore observés au Cameroun. La liberté de la presse est menacée, les tueurs la mettent à rude épreuve.
De quoi contrarier l’acteur de la Société civile des réconciliateurs Me Christian Bomo Ntimbane, également avocat au barreau de Paris en France.
Il a fait un direct il y a environ vingt-quatre (24) heures pour exprimer toute sa peine lorsqu’il a appris le meurtre de Martinez Zogo.
Maintenant, c’est avec un texte rempli de messages instructifs que Me Christian Bomo Ntimbane revient pour réclamer justice pour son compatriote.
Les Camerounais vivent dans la terreur avec ce régime !
Tout un peuple en prison ! Le peuple camerounais est dans une sorte prison à ciel ouvert. Il est en réalité interdit d'exprimer ce qu'il pense du régime. Le silence est la règle.
Tous ceux qui osent dénoncer subissent différentes formes de répression : interpellations, arrestations, emprisonnements, coups bas, redressements fiscaux, blocages de carrière pour les agents publics.
Donnez le nom d'un seul haut fonctionnaire ou cadre public promu alors qu'il milite dans la véritable opposition. Il faut être du RDPC (parti au pouvoir, ndlr) ou de ses partis alliés.
Même ceux qui essaient quelque peu de parler, le font par des contorsions. Le professeur Pascal Messanga Nyamding en est la parfaite illustration. Obligé de rappeler sans répit, qu'il est un "Biyayiste", que Paul Biya est son maître politique, pour éviter plus de représailles et avoir la vie sauve.
Pourtant tout le monde voit bien que ses dénonciations sont mal appréciées par son supposé maître politique et ses agents tortionnaires du peuple camerounais.
De milliers de Camerounais vivent actuellement en exil, privés de retour au Cameroun, sous peine de subir des tortures, arrestations et emprisonnements. Tout simplement parce qu'ils osent critiquer et dénoncer le régime.
Pourtant le peuple camerounais s'est bâti sur les luttes pour la liberté. Ses jeunes Douala Manga Bell, Martin Paul Samba, Ruben Um Nyobe, Félix Moumie... et leurs congénères ont perdu la vie pour que nous soyons libres.
Cette liberté qui nous est interdite de vivre depuis plus de soixante (60) ans. Que nos tortionnaires se détrompent, nous serons bientôt libres. Le sang de Martinez Zogo qui crie vengeance, sert désormais de libation à cette liberté.
Il n'est pas mort pour rien. Et tous les acteurs de la torture de ce régime paieront bientôt le mal qu'ils nous font. Ce sont eux qui retrouveront la prison et pour les plus chanceux, vivront des exils interminables. Chacun moissonnera ce qu'il aura semé.