Le temps passe et les choses évoluent. De nouvelles choses voient le jour. Si au Ghana, les familles sont capables d’exposer le corps du défunt en lui prêtant l’accoutrement et la posture nécessaire pour indiquer le travail qu’il faisait de son vivant, les Camerounais ont trouvé eux aussi une nouveauté.
Le mort, en Afrique, est sacré. Une attention toute particulière est alors accordée aux cérémonies funéraires pour lesquelles des centaines de milliers, voire des millions de francs CFA, sont dépensés. Pour les membres proches de la personne décédée, le jeu en vaut la chandelle, il faut honorer son mort parce que c’est la dernière fois qu’on le voit.
Au Cameroun, des familles ont trouvé bon d’habiller dorénavant les tombes. La pratique n’est pas encore vraiment répandue, mais elle est respectée dans certaines localités.
Une chose qui étonne le lanceur d’alerte Zang qui dit : « Donc, on habille déjà les tombes avec le ndop ? Mince. Je vais tout voir au Cameroun. Tout ce tape-à-l'œil sert à quoi pour une personne morte ? En tout cas, cela donne envie de mourir. La mort est belle ».
La même source ajoute que « parfois, je me dis que je vais finir musulman. Eux au moins, ils ont compris que tout le folklore autour de la mort est inutile. Ce qui est même triste, c'est que dans beaucoup de cas, la défunte personne souffrait et les gens s’en foutaient, mais à sa mort, on fait les grands deuils ».