Cette révélation entre footballeurs et footballeuses du Cameroun va faire du bruit

Le 16 janvier 2025, le Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc) a dévoilé son baromètre des salaires pour le mois de décembre 2024, révélant des inégalités préoccupantes dans le paiement des rémunérations des footballeurs et footballeuses au Cameroun.

Selon le rapport, la Guinness Super League féminine se distingue avec un taux de paiement des salaires de 100 %, assurant ainsi une rémunération régulière à ses joueuses. En revanche, la situation est nettement moins favorable dans les divisions masculines. En Mtn Elite One, le taux moyen de paiement des salaires atteint seulement 25 %, enregistrant une baisse de 4 points par rapport au premier mois de la saison précédente.

La Mtn Elite Two présente un tableau encore plus sombre, avec un taux moyen de paiement de 5 %, soit une diminution de 10 points comparativement au début de la saison précédente. Des chiffres qui traduisent des retards significatifs dans le versement des salaires des footballeurs évoluant en Mtn Elite One et Elite Two, soulignant l'urgence pour les instances sportives et les clubs concernés de prendre des mesures correctives afin de garantir le respect des droits des joueurs.

Conditions de travail des footballeurs Par ailleurs, le Synafoc a été honoré lors de l'assemblée générale de la FifPro, tenue à Bali en Indonésie du 25 au 28 novembre 2024, en recevant le prix de l'action syndicale la plus impactante de l'année 2024 pour son « Baromètre des salaires ».

Cette distinction internationale met en lumière l'importance du travail accompli par le Synafoc pour améliorer les conditions de travail des footballeurs et footballeuses camerounais. Toutefois, malgré cette reconnaissance, le syndicat continue de faire face à des défis majeurs, notamment son retrait en tant que membre de l'assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) depuis le 18 novembre 2024.

Malgré cette exclusion, le Synafoc poursuit ses activités et reçoit de nombreuses sollicitations de joueurs dont les droits sont régulièrement bafoués. Cette situation souligne la nécessité d'un dialogue constructif entre les différentes parties prenantes du football camerounais pour assurer le bien-être et le respect des droits des joueurs et joueuses.