Il s'en prend aux 'imposteurs'
Très critiqué sur la toile, le journaliste politologue et lanceur d'alertes Boris Bertolt dit ne pas être prêt pour céder au chantage des imposteurs. « On ne change pas un pays avec le mensonge et la manipulation. Dans ce pays, il faut arrêter avec la promotion de la médiocrité », soutient-il.
Il précise d'ailleurs que depuis le déclenchement de l’affaire Martinez Zogo, il avait déjà entendu ou lu beaucoup de choses.
« Mais qui de tous ceux qui parlent de moi ont fait le 1/10 de ce que j’ai déjà fait en matière d’investigations au Cameroun ?
1) J’ai enquêté sur le scandale de l’avion présidentiel qui impliquait directement Paul Biya.
2) J’ai révélé le scandale des détournements des chantiers de la CAN et quand je parlais déjà du complexe Olembe, certains me voyaient comme un extra terrestre.
3) J’ai révélé, avant sa publication, le contenu de l’audit de la chambre des comptes sur les scandales de la gestion des fonds Covid 19.
4) J’ai écrit deux ouvrages sur Maurice Kamto et le MRC depuis 2008.
5) je m’arrête d’abord ici », indique t il.
« Donc, quand je parle des affaires d’Etat dans ce pays, je parle des choses dont j’ai un peu connaissance. Qui de tous ceux qui parlent et jouent aux imposteurs ont cette expérience ? Certains diront, tu as douté de l’enlèvement de Martinez Zogo. Je l’assume ce doute, parce que à ce moment, cela me paraissait tout simplement invraisemblable de mon point de vue. Et le doute est une hypothèse de travail de départ y compris pour une investigation », a-t-il ajouté.
« Aujourd’hui, plus personne parmi ces imposteurs ne parlent de l’affaire Martinez Zogo comme si tout s’était arrêté alors qu’elle ne fait que commencer. Il est évident que cette affaire ne tourne pas rond, mais comme certains aiment la facilité où sont incapables de profondeur. Dans l’affaire Martinez Zogo, Nous sommes dans un crime d’Etat doublé de manipulation et mensonges d’Etat. A ce moment chacun doit rester à sa place et laisser les professionnels travailler », précise Boris Bertolt.
« Je ne céderai pas au chantage des imposteurs. Mes enquêtes vont se poursuivre pour l’histoire et tous ceux qui sont véritablement impliqués dans l’assassinat de Martinez Zogo devront rendre compte. Tous. Ce n’est qu’à ce prix que nous aurons rendu justice à Martinez Zogo. Il ne suffit pas seulement de crier justice pour Martinez Zogo pour que justice soit faite, il faut enquêter, investigations pour que ceux qui ont choisi de manipuler la vérité soient démasqués. Je m’y attèle pour l’histoire », a conclu Boris Bertolt.
