Le Championnat d’Afrique d’athlétisme à Douala, Cameroun, démarre sous le signe du chaos. La première journée de compétition, le 21 juin 2024, a été marquée par une désorganisation flagrante, poussant plusieurs athlètes à se retirer.
Emmanuel Eseme, un des athlètes présents, a résumé la situation : « C'était une journée très difficile. La programmation était tellement mal organisée que je n'étais pas qualifié pour la finale. J'étais déjà rentré à la maison quand on m'a rappelé de revenir. J'ai dû prendre un Yango en urgence, mais en arrivant à Yassa, il y avait un embouteillage, alors j'ai dû finir le trajet à moto. »
La sprinteuse ivoirienne Marie Josée Ta Lou-Smith, les Nigérianes Favour Ofili et Rosemary Chukwuma, ainsi que le Sud-Africain Shaun Maswanganyi ont tous décidé de se retirer en raison des mauvaises conditions. Letsile Tebogo, sprinteur botswanais, a été disqualifié suite à un faux départ en demi-finale du 100m.
Naomi Akakpo, sprinteuse togolaise, a partagé son expérience : « L'organisation c'est n'importe quoi. La veille de la compétition, nous avons attendu quatre heures pour le bus qui devait nous amener à notre hôtel. Le jour de la compétition, le bus est arrivé avec une heure et demie de retard. Nous n'avons pas eu de repas de 9h30 à 20h. »
Ces problèmes logistiques sont des preuves tangibles des graves lacunes de l'organisation du championnat. Les retards, l'absence de repas adéquats et les erreurs de programmation ont gravement perturbé les performances des athlètes et terni l'image de la compétition.