Chantal Biya bientôt jetée à Kondengui? son nom cité dans l'assassinat de Martinez Zogo

Chantal Biya Furieuse Chantal Biya

Sat, 22 Feb 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans un nouveau développement de l'affaire Martinez Zogo, un lanceur d'alerte a récemment émis des accusations impliquant la Première Dame du Cameroun, Chantal Biya. Ces allégations, qui surgissent plus d'un an après l'assassinat du journaliste, n'ont été étayées par aucun élément concret, ce qui soulève des questions quant à leur crédibilité.

Pour rappel, Martinez Zogo, journaliste camerounais, a été retrouvé mort le 22 janvier 2023 en périphérie de Yaoundé. L'enquête a déjà conduit à l'inculpation de plusieurs personnalités, notamment l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko, ancien directeur de la DGRE (Direction générale de la recherche extérieure).

Les derniers développements de l'affaire révèlent une situation judiciaire complexe. Depuis septembre 2024, des tentatives de négociations extrajudiciaires ont été menées auprès des parties civiles. Ces démarches ont notamment été entreprises par Jean-Claude Awala Wodougué, conseiller juridique rattaché au secrétariat général de la présidence, proche de Stéphane Martin Savom et de Samuel Mvondo Ayolo. Ces négociations, qui se sont intensifiées ces derniers mois, visaient à convaincre l'une des parties civiles de se retirer de l'affaire.

Le dossier d'instruction présente également plusieurs incohérences préoccupantes. Les parties peinent à obtenir l'accès au dossier complet malgré leurs demandes répétées auprès du tribunal militaire de Yaoundé. Certains avocats de la défense soupçonnent la disparition de pièces essentielles, notamment le rapport d'autopsie et des documents d'identification de la victime. Cette situation a conduit à des appels de la part de plusieurs avocats, laissant présager de nouveaux reports d'audience.

Plus récemment, la magistrate Claudine Iloga Ngwang, substitut du procureur de la République détachée auprès du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé, s'est désistée de l'affaire. Sa décision fait suite à la découverte d'anomalies dans le dossier, particulièrement concernant des vidéosurveillances qui auraient été "mal montées" par un commissaire de police. Selon des sources proches du dossier, certains éléments auraient été délibérément retirés pour favoriser un accusé.

Face à ces développements, Léopold Maxime Eko Eko a tenu à clarifier sa position par l'intermédiaire de ses avocats. Dans un courrier adressé à Jeune Afrique, il affirme n'avoir jamais mandaté qui que ce soit pour mener des négociations en son nom concernant cette affaire. L'ancien patron de la DGRE maintient son innocence et réitère sa confiance en la justice camerounaise, qu'il dit avoir servie loyalement pendant 35 ans, dont 15 ans à la tête de services de renseignement.

Dans ce contexte déjà trouble, les récentes accusations visant la Première Dame apparaissent particulièrement sensibles. L'absence totale d'éléments probants accompagnant ces allégations, ainsi que le fait que le nom de Chantal Biya n'ait jamais été mentionné auparavant dans cette affaire, incitent à la plus grande prudence. Ces nouvelles accusations soulignent la complexité croissante d'un dossier qui, deux ans après les faits, peine toujours à aboutir à un procès équitable et transparent, alors que les manœuvres en coulisses semblent se multiplier.

Source: www.camerounweb.com