La disparition de Paul Biya de la scène politique nationale et internationale depuis plus d’un mois, sans véritable explication, suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Les tentatives du gouvernement de museler la presse et la population camerounaise se sont révélées vaines. Beaucoup s’interrogent sur la santé du chef de l'État, tandis que d'autres pensent déjà à l’après-Biya, notamment à l'avenir de la première dame, Chantal Biya.
Actuellement au chevet de son mari à Genève, Chantal Biya serait aux commandes. C’est elle qui gère l’agenda du chef de l’État, annulant un à un les rendez-vous de son mari. Selon le magazine Jeune Afrique, tous les rendez-vous prévus pour le mois d’octobre en Suisse ont été annulés. Désormais, la première dame et le directeur du cabinet civil de la présidence de la République organisent l’emploi du temps de Paul Biya.
« Samuel Mvondo Ayolo, en étroite collaboration avec Chantal Biya, s'occupe d'alléger au maximum l'agenda du président pour lui permettre de suivre les recommandations de ses équipes médicales », rapporte Jeune Afrique.
Mais quel sera le sort de Chantal Biya en cas de décès de son mari ? Après le long règne sans partage de Paul Biya, la question mérite d’être posée, car le couple présidentiel ne s'est pas fait que des amis au cours de ces nombreuses décennies. Certains Camerounais, comme l’écrivain Wilfried Ekanga, prédisent des lendemains difficiles pour la première dame. Il la compare à l’épouse d’Ali Bongo, qui a été emprisonnée après la chute du régime de son mari.
D’après certaines indiscrétions, Chantal Biya n’exclut pas ce scénario. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en cas de décès de Paul Biya en Europe, elle envisagerait de ne pas retourner au Cameroun.