Le Championnat d’Afrique d’athlétisme à Douala, Cameroun, connaît un démarrage chaotique, mettant à rude épreuve la patience et la résilience des athlètes. La mauvaise organisation, marquée par des retards et des imprévus, a déjà poussé plusieurs compétiteurs à se retirer de la compétition.
Emmanuel Eseme, un des participants, témoigne de la désorganisation : « C'était une journée très difficile. La programmation était tellement mal organisée que je n'étais pas qualifié pour la finale. J'étais déjà rentré à la maison quand on m'a rappelé de revenir. J'ai dû prendre un Yango en urgence, mais en arrivant à Yassa, il y avait un embouteillage, alors j'ai dû finir le trajet à moto. »
Les frustrations d’Eseme sont partagées par d’autres athlètes de renom. La sprinteuse ivoirienne Marie Josée Ta Lou-Smith, les Nigérianes Favour Ofili et Rosemary Chukwuma, ainsi que le Sud-Africain Shaun Maswanganyi, ont tous décidé de se retirer en raison de ces conditions déplorables.
La mauvaise organisation a également coûté cher au sprinteur botswanais Letsile Tebogo, disqualifié à cause d'un faux départ en demi-finale du 100m.
Ces problèmes logistiques ont révélé au grand jour les graves lacunes de l’organisation du championnat. Les retards dans les transports, l'absence de repas adéquats et les erreurs de programmation ont gravement perturbé les performances des athlètes. La situation de Naomi Akakpo, une sprinteuse togolaise, en est un exemple frappant. Elle raconte avoir attendu quatre heures pour un bus qui devait l'emmener à l'hôtel et n'avoir eu aucun repas pendant toute une journée de compétition.