Françoise Puene alias Mamy Nyanga a tenu un discours qui défraie la chronique. Le membre du RDPC est accusé de discrimination, d’ethnophobie. « Quelle honte ! Cette vidéo est une honte », peste Alexandre Siewe.
Le journaliste, ancien directeur de la communication de la Confédération africaine de football (CAF), analyse les propos de la sénatrice Puene.
En tant que fils de la République et du Haut-Nkam aussi, je condamne sans détour les propos incendiaires de la sénatrice Françoise Puene alias Mamy Nyanga, appelant à l’expulsion de communautés dites allogènes en cas de défaite électorale du RDPC.
Ces paroles ne sont pas seulement une faute morale, elles constituent un crime politique contre l’unité nationale. Menacer des Camerounais de bannissement à cause d’un vote, c’est piétiner la Constitution, détruire la paix sociale et préparer des drames dont notre pays n’a pas besoin.
Le Haut-Nkam est une terre de travail, de diversité et de solidarité. Quiconque prétend y importer la haine ou le tribalisme se place hors du pacte républicain. Et aucune élection ne doit être le prétexte à y semer la division.
J’invite les autorités, le RDPC et toutes les consciences responsables à se désolidariser de ces propos dangereux. Parce que l’histoire a toujours montré que quand on commence à désigner des « étrangers de l’intérieur », on finit par allumer des feux qu’on ne maîtrise plus.
Non, le Haut-Nkam n’expulsera personne. Il expulsera plutôt la haine et ceux qui la propagent.
Françoise Puene est conspuée. La pression est mise sur le RDPC pour qu’elle soit congédiée. Une potentielle sanction du RDPC n’est pas à écarter, certains observateurs demandent même qu’elle soit chassée du parti pour sa faute grave, autant d’appels incessants qui pourrissent la vie de la concernée ces derniers jours. Ce sont bien là les conséquences de sa sortie trop provocatrice et déplacée.