Chasse ouverte contre le carburant frelaté à Yaoundé
Dans les rues de Yaoundé et ses environs, les brigades du ministère de l’Eau et de l’Énergie ont sorti les gilets tactiques pour traquer les trafiquants de Zouazoua comme de coutume quand la vente du vrai carburant sont en péril. Sous les ordres du ministre Gaston Eloundou Essomba, la Brigade Nationale de Lutte contre la Fraude des Produits Pétroliers a mené, du 26 au 29 août 2025, une opération éclair — façon coup de filet express — pour remettre un peu d’ordre dans le chaos pétrolier.
Bilan de la pêche : 1 725 litres de carburants saisis, dont 1 600 litres de gasoil et 125 litres de pétrole lampant. De quoi alimenter une flotte de motos-taxis qui essaime la périphérie d’Ongola pendant une semaine. Ces précieux liquides étaient stockés et distribués en mode ninja, loin des circuits légaux, dans des entrepôts insoupçonnés. L’un des nids de cette activité parallèle a été repéré à Oyomabang, transformé en station-service clandestine avec option livraison sous le blouson.
Le ministère tire la sonnette d’alarme : ces pratiques ne sont pas juste illégales, elles sont aussi dangereuses. Pour la sécurité des populations, pour l’économie nationale, et surtout pour le Trésor public qui voit ses recettes s’évaporer plus vite qu’un litre de kérosène au soleil.
Le marché noir du carburant, lui, prospère : incontrôlable, imprévisible, et toujours de qualité douteuse. Ces opérations, menées régulièrement dans plusieurs régions, visent à démanteler les réseaux parallèles qui transforment les bidons en lingots et les ruelles en pipelines.