Chefferie supérieure de Bangangté : accusations de sorcellerie contre Menkam Djambia, à la veille du congrès mondial

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Thu, 28 Nov 2024 Source: www.camerounweb.com

Selon des informations recueillies par Camer.be, une scène de sorcellerie serait en préparation aujourd'hui dans la Chefferie Supérieure de Bangangté, visant Menkam Djambia. L'indiscrétion émane d'un dignitaire local, qui a choisi de garder l'anonymat. Celui-ci appelle les autorités administratives, notamment le Préfet du Ndé, Auguste Essomba, à être alertées de cette situation inquiétante.

Le dignitaire affirme qu’une réunion convoquée ce mercredi par le roi, Sa Majesté Nji Moluh Seidou Pokam, cacherait des intentions néfastes. Il rapporte que, suite à ce conclave, certains membres de la chefferie se rendraient dans un lieu sacré pour invoquer des esprits maléfiques contre Menkam Djambia, sous les ordres du chef supérieur.

La situation est d’autant plus préoccupante que Menkam Djambia, avec ses pairs Menkam Djasue et Menkam Njalang, est l’un des autochtones historiques de Bangangté, bien avant la fondation du royaume. Ces trois figures symboliques jouent un rôle traditionnel majeur, notamment lors de la prise de pouvoir du nouveau roi, qu’ils accompagnent dans la forêt sacrée. Ce rituel leur confère une légitimité ancestrale indiscutable.

L’informateur, en proie à un profond malaise, exprime ses doutes quant à l'efficacité de cette supposée séance de sorcellerie, allant même jusqu’à affirmer que les malédictions invoquées pourraient se retourner contre leurs initiateurs. Ses inquiétudes sont accentuées par la tenue imminente du Congrès Mondial du Peuple Bangangté (Comenga) en décembre, événement placé sous le signe de la réconciliation. « De quelle réconciliation parle-t-on ? » s’interroge-t-il, alors que des tensions aussi graves secouent la chefferie.

Menkam Djambia, au cœur de cette crise, est pourtant un acteur clé de la communauté. Il a contribué à hauteur d’un million de francs CFA pour l’organisation du Comenga, comme il l’a toujours fait pour chaque événement majeur de la chefferie. Malgré cela, il est victime de ce que l’informateur qualifie de "cabale de déstabilisation". La véritable cause de cette animosité ? Menkam Djambia aurait obtenu de l'État un arrêté élevant sa chefferie (Tchoudim) au rang de chefferie traditionnelle de 3e degré, conformément à la loi de 1977 sur les chefferies traditionnelles. Une démarche légale et légitime, mais qui semble susciter des ressentiments au sein de certains cercles.

Le dignitaire conclut en soulignant que cette scène de malédiction n’émane pas du chef supérieur lui-même, mais qu’il serait manipulé par des individus aux intentions troubles. « Que veulent vraiment ces fauteurs de troubles et haineux à cette noble famille Djambia ? » lance-t-il, exprimant son désarroi face à cette situation tendue.

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