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Chefferies traditionnelles: voici les femmes aux commandes

Chefs Femmes Cameroun Chefferies traditionnelles: voici les femmes aux commandes

Fri, 2 Mar 2018 Source: cameroon-tribune.cm

Depuis la nuit des temps, elles ont, malgré les réticences des hommes, joué un rôle prépondérant dans le fonctionnement de ces instances.

L’imaginaire collectif, dans nos traditions, a généralement toujours éloigné les femmes de la fonction de chef. Malgré les traces remarquables et remarquées laissées par nombre d’entre elles.

On connaît le rôle des reines-mères, conseillères très écoutées et influentes quand vient le moment de la succession, ou pendant le règne d’un chef traditionnel dans nos contrées.

Aujourd’hui, beaucoup sont sorties de l’ombre pour les feux de la rampe. Et sans complexe, elles assument, pour le plus grand bonheur de leurs communautés.

Leur arrivée à la tête de leurs chefferies respectives relève pour l’une, du concours de circonstance, et pour l’autre, d’un héritage assumé. Elle n’était pas vraiment faite pour, dès le départ.

Jeannine Rachelle Belibi, dans l’arrondissement de Monatélé, à la mort de son père, chef d’Ezezang, sait que c’est son frère aîné qui prendra la relève, parce que désigné du vivant de son père. Mais ce dernier démissionne face à une vive opposition d’une famille régnante sortant de la chefferie.

Après moult tractations, elle se retrouve au devant de la scène bien malgré elle, remporte le scrutin le 1er octobre et est intronisée le 15 septembre 2015 à l’âge de 19 ans.

Blandine Eyenga, du côté de la région de l’Est, hérite de la charge de son père en 2008, désignée par sa famille qui estime, malgré la présence de ses frères, qu’elle a les qualités requises pour mener à bon port le bateau du village Diang.

Le credo de ces deux majestés au parcours atypique et sachant aussi bien manier le bâton que la carotte : la droiture, le développement de leurs communautés respectives, le refus de l’injustice, le respect de l’autre, l’attachement aux valeurs traditionnelles, le dialogue, la concertation… même si, elles se l’avouent a demi-mots, elles sont souvent rattrapées par leur instinct maternel.

Ce qui, toute proportion gardée, n’est pas plus mal pour les populations de ces deux chefferies, qui n’ont pour le moment, que des yeux de Chimène pour leurs égéries. L’une comme l’autre, tracent tranquillement et sûrement leurs sillons, et impriment leurs marques, pour le bien-être de leur groupement.

Source: cameroon-tribune.cm