Dans une tribune récemment adressée à la Fifa et à la Confédération africaine de football (CAF), Jeune Afrique rapporte que plusieurs acteurs du football camerounais ont exprimé leur inquiétude concernant le président de la Fecafoot, Samuel Eto'o, tout en dénonçant le "silence" et la "complicité" présumée de ces instances internationales face aux accusations qui pèsent sur lui.
Selon Jeune Afrique, les signataires de cette tribune ouverte, datée du 25 septembre, incluent des personnalités éminentes du football camerounais, tels que le général Pierre Semengue, président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), Henry Njalla Quan Junior, quatrième vice-président démissionnaire de la Fecafoot, Joseph Feutcheu, président de club et membre démissionnaire du comité exécutif de la Fecafoot, Henri Claude Balla Ongolo, président de l'association des clubs de football amateur du Cameroun (Acefac), Abdouraman Hamadou Babba, président de club, Guibaï Gatama, membre du comité exécutif, et François Kouedem, président de la ligue régionale de football de l'Ouest.
Des Accusations et des Récriminations
Selon Jeune Afrique, les signataires ont rappelé que Samuel Eto'o avait été condamné à une peine de 22 mois de prison ferme assortie d'un sursis de cinq ans pour fraude fiscale en juin 2022. Malgré cette condamnation et en violation des statuts de la Fecafoot, Samuel Eto'o aurait refusé de quitter son poste de président de la Fecafoot, ce qui suscite leur indignation.
Ils ont également cité un incident survenu en décembre 2022, lors duquel le président de la Fecafoot aurait agressé violemment un jeune youtubeur algérien sur le parvis d'un stade au Qatar, ainsi qu'une violation présumée des règles de la Fifa en mai 2023, lorsqu'il aurait signé un contrat de sponsoring personnel avec une entreprise de paris sportifs, 1XBet.
Interrogations sur le Silence de la Fifa
Selon Jeune Afrique, les signataires se sont interrogés sur le silence de la Fifa face à ces scandales présumés qui pourraient compromettre la confiance du public dans l'éthique sportive et l'intégrité des matchs. Ils ont rappelé que Samuel Eto'o aurait affirmé être sous la protection de Gianni Infantino, président de la Fifa, et de Patrice Motsepe, président de la CAF.
Les signataires ont souligné qu'aucune mesure conservatoire n'a été prise à l'encontre de Samuel Eto'o, contrairement à d'autres cas similaires. Ils estiment que cette "gestion à deux vitesses de situations quasi similaires" risque de créer une perception d'impunité dans le monde du sport africain.
Appel à l'Exemplarité des Dirigeants Sportifs
Jeune Afrique rapporte enfin que les acteurs du football camerounais ont appelé la Fifa et la CAF à veiller à l'exemplarité des dirigeants sportifs africains, sans faiblesse ni discrimination. Ils ont souligné que l'obligation d'exemplarité s'applique également aux dirigeants sportifs africains, et qu'il est de la responsabilité de la Fifa et de la CAF de veiller à cela.
En fin de compte, Jeune Afrique met en lumière les préoccupations de ces acteurs du football camerounais concernant Samuel Eto'o et le rôle des instances internationales dans cette affaire.