À l'approche de l'élection présidentielle de 2025 au Cameroun, le paysage politique connaît une effervescence croissante. Les alliances et les coalitions commencent à se dessiner, suscitant de vifs débats dans les médias et au sein de la classe politique. Cette dynamique témoigne de l'importance cruciale que revêtent ces regroupements stratégiques dans la perspective du scrutin à venir.
Ce dimanche, l'émission "Club d'Elites" diffusée sur la chaîne Vision 4 a été le théâtre d'échanges particulièrement intenses. Le plateau a réuni, entre autres, le professeur Jean Bahebeck et Cyrille Tollo, Conseiller technique numéro 1 du ministère des Sports et de l'Éducation physique. Leur confrontation a mis en lumière les enjeux et les tensions qui entourent la formation des coalitions politiques dans le pays.
Au cœur du débat se trouvait la question de la "multiplication des coalitions politiques de l'opposition". Cyrille Tollo, militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, n'a pas manqué de pointer du doigt ce qu'il perçoit comme une fragilité intrinsèque de l'opposition. Selon lui, cette faiblesse serait principalement due aux divergences idéologiques qui persistent entre les différentes formations politiques opposées au gouvernement actuel.
Cette analyse de Tollo reflète une perception répandue au sein du parti au pouvoir, qui voit dans la diversité de l'opposition une source de division plutôt qu'une force. Cependant, cette vision est contestée par de nombreux acteurs de l'opposition qui considèrent que la diversité peut être une richesse si elle est bien canalisée.
Face à cette analyse, le professeur Jean Bahebeck a décidé de frapper fort en lançant une question provocatrice à son interlocuteur : "Si Kamto et Cabral se mettent ensemble et prennent Eto'o. Vous allez dire quoi à Paul Biya ?" Cette interrogation, loin d'être anodine, fait référence à trois figures emblématiques de la scène camerounaise :
Alors que la présidentielle de 2025 se profile à l'horizon, cette discussion met en lumière les dynamiques complexes qui sont à l'œuvre dans le paysage politique camerounais. La formation de coalitions efficaces pourrait redéfinir l'équilibre des forces politiques dans le pays et potentiellement offrir aux électeurs une alternative crédible au pouvoir en place.
Cependant, de nombreux défis restent à relever. Les partis d'opposition devront surmonter leurs différences, définir une plateforme commune et choisir un leader capable de rassembler au-delà de leurs bases traditionnelles. De son côté, le parti au pouvoir devra probablement adapter sa stratégie pour faire face à cette nouvelle configuration politique.