Code pénal : La guerre est lancée contre les trafiquants d'hommes

29423 Code Penal230616750 Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Fri, 19 Aug 2016 Source: camer.be

L’article 342-1 nouveau permettra de mettre hors d’état de nuire ceux qui utilisent l’être humain comme une marchandise.

Le 14 avril 2014, plus de 200 lycéennes ont été enlevées par le groupe islamiste Boko Haram à Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Selon des ONG qui militent pour les droits de l’homme, ces jeunes filles sont enlevées pour servir d’esclaves sexuelles ou de bombes humaines. Le 29 avril dernier, dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun, le groupe islamiste a également enlevé quatre jeunes filles dans la localité de Limani.

Celles-ci seraient aussi destinées à être des esclaves sexuelles ou des kamikazes. A côté de ces exemples non exhaustifs, l’on peut citer les cas de ces jeunes filles qui trouvent leur conjoint sur Internet, se déplacent pour l’Occident, des rêves plein la tête, mais deviennent plus tard des esclaves humains, qui rapportent de fortes sommes d’argent à leurs bourreaux. Ce phénomène s’assimile purement et simplement à l’esclavage ou à la traite négrière.
 
C’est-à-dire une activité menée en marge de la législation et qui vise à soumettre l’être humain à des activités en contradiction avec sa nature, en échange d’un avantage quelconque. Pour être plus explicite, la traite des personnes est un commerce dont l’objet est l’être humain, en vue de servir des causes irrégulières telles que les guerres, la pornographie et les chantiers à haut risque.

L’article 342-1 du nouveau Code pénal reprend en partie l’article 342 du code pénal du 12 juin 1967 sur la répression de l’esclavage, mais va plus loin en requalifiant ce terme qui devient  le trafic et la traite des personnes. Il vise à éviter que deux ou plusieurs personnes ne se mettent ensemble pour prendre un acte qui assimilerait un autre être humain, mineur ou majeur, libre ou prisonnier, homme ou femme, valide ou mental, à une marchandise ou à un bien privé.

A travers le Code pénal, le législateur camerounais s’est aligné sur les grands textes internationaux actuels qui font de l’Homme la raison d’être de tout.

Source: camer.be