Code pénal: Laurent Esso répond aux accusations

10558 XLaurent Esso121015750.pagespeed.ic.lgHYsCyagV Laurent Esso, ministre de la Justice

Mon, 4 Jul 2016 Source: 237online.com

La polémique suscitée il y a quelques jours par Paul Soppo, un ancien député de l’Union des Populations du Cameroun (Upc) continue de faire des vagues. Au cours d’une émission de débat sur la chaine de télévision Ltm diffusée depuis la ville de Douala, il affirmait que c’est le Cabinet Brain Trust Consulting de Maurice Kamto, l’actuel président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) alors ministre délégué auprès du ministre de la Justice qui a préparé le projet du Code pénal adopté le mercredi 22 juin 2016 par l’Assemblée nationale.

Paul Soppo a aussi déclaré que la production de ce Code pénal, objet des polémiques, a coûté 14 milliards de FCfa. Pendant la phase des discussions générales vendredi dernier à l’Assemblée nationale, Paul Nji Tumasang, du Sdf, a demandé au ministre de la Justice d’amples informations : « Nous sommes informés qu’un ancien ministre ahérité de plusieurs milliards pour la relecture du nouveau Code pénal. Qu’en est-il exactement ? Ces accords se sont-ils déroulés dans les bonnes conditions ? Le gouvernement doit-il utiliser les fonds de l’Etat pour financer un parti politique ? », A-t-il martelé.

Laurent Esso a réagi : « S’agissant de ce problème de délit d’initié, je dois dire qu’en arrivant au ministère de la Justice en 2011, ce dossier avait été déjà traité en 2008. La validation a été faite en 2011 ». Il ajoute : « C’est dans la presse que j’ai appris qu’il y avait 14 milliards FCfa. Maintenant, est-ce la bonne démarche ? Notre pays n’est pas dirigé par l’opinion. Nous allons voir ce qui peut être fait pour clarifier cette situation. Je ne peux pas vous en dire davantage ».

En rappel, dans notre édition du jeudi 30 juin 2016, Maurice Kamto soulignait que nul n’ignore qu’il a été l’un des fondateurs en 1994 du cabinet Brain Trust. « Il avait été sélectionné par la Commission de passation des marchés, dont je n’étais pas membre et alors du reste que j’étais absent du Cameroun ».

Toujours pendant la discussion générale, Laurent Esso a fait remarquer que l’article 127 du Code pénal n’est pas la seule innovation du Code pénal. D’après lui, il y a aussi la question des abus de confiance, de l’adultère. « Peut-être nous sommes tous concernés par la bigamie. Elle est punie, l’adultère, c’est fini désormais ! », A-t-il indiqué, souriant.

Sur les disparités entre la version anglaise et la version française du Code pénal évoquée par Simon Fobi Nchinda, député Sdf de la Mezam, Laurent Esso, dans une tonalité dont il seul le secret, a déclaré : « Peut-être la prochaine fois, on va convoquer le saint esprit. Je ne sais plus ce qu’il y a lieu de faire. J’ai indiqué que ce Code a mobilisé les experts en traduction du secteur de la justice, du barreau et même de la présidence. Moi, je fais confiance aux juges. Les textes en français et en anglais ont la même valeur ».

A propos des immunités des membres du gouvernement consacrées par l’article 127, le ministre de la Justice s’est voulu clair. « L’article 127 nous apporte une meilleure compréhension de la loi. Les immunités n’entraînent pas l’impunité ». S’agissant de la filouterie des loyers, il a précisé que le non-paiement n’est pas en sorte une infraction.

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