Code pénal, les délires d'un ancien député

Code Penal Loi Avocat Photo utilisée à titre d'illustration

Mon, 27 Jun 2016 Source: fr.allafrica.com

Drapé dans son statut d'opposant jaune aigri, Paul Alphonse Soppo, ancien député de l'Union des Populations du Cameroun (UPC Kodock, opposition jaune) vient encore de rater une occasion de la boucler.

Une de plus. Et ce ne sera pas une de trop. Avec ses joues en forme de borborygmes, il en à chier dans son carquois de la bêtise. Le meilleur est à venir. Jusqu'à ce que son père Laurent Esso remplace Paul Biya. Il brule d'impatience.Prions pour lui. Afin que Dieu lui pardonne ses incongruités.

En effet, celui qui claironne sur tous les toits du monde être le « fils » du Ministre camerounais de la justice Laurent Esso et le « cousin » de l'autre ministre camerounais de la Culture Kombi Mouelle Narcisse a pondu il y a quelques heures sur une chaine de télévision camerounaise une déclaration qui en réalité est une tempête dans un verre d'eau.

Dans cette déclaration teintée de schizophrénie, il accuse grossièrement le Professeur agrégé de droit et président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) Maurice Kamto d'être le géniteur du nouveau Code pénal qui a été adopté récemment comme une lettre à la poste par les déshonorables députés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir) et ses alliés.

Sans aucune preuve, le pilleur-liquidateur de l'ex-Biao pousse le ridicule plus loin en affirmant que le « Cabinet Brain Trust Consulting » appartenant à M Kamto aurait perçu la somme de 14 milliards de FCFA pour la rédaction de ce projet de Code pénal.

Pour la petite histoire, Alphonse Paul Soppo devient député en 1992 dans le cafouillage des premières élections législatives pluralistes au Cameroun. Il se présente comme candidat UPC à la députation dans le département du Wouri.

Après la distribution du nombre de députés voulue par le régime RDPC, l'UPC version Augustin Frédérick Kodock, alors Secrétaire général qui avait lâché son président Ndeh Ntumazah « en s'accrochant même au serpent lorsqu'on se noie » s'en tire avec 18 députés.

Arrivé à l'Assemblée nationale, Paul Soppo et son parti accompagnent le parti au pouvoir dans le vote de toutes les lois scélérates.

Parce que dans les bonnes grâces, il accompagne M Kodock dans toutes les messes de minuit au premier ministère géré alors par Simon Achidi Achu. Il sera d'ailleurs qualifié de « traitre » par les députés Samuel Mack-It et Sendé.

Le 18 janvier 1996, le projet de loi sur la nouvelle Constitution est introduit à l'Assemblée. Il est tellement insipide que certains députés même du parti au pouvoir demandent son retrait pur et simple.

De conciliabules en conciliabules, le pouvoir fini par conquérir à coup de millions de FCFA les députés, même ceux de l'opposition jaune.

Le jour du vote en plénière, Augustin Frederick envoie Alphonse Paul Soppo à la tribune valider ce projet de loi. À la grande surprise du groupe parlementaire de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) dirigé par Bello Bouba Maigari.

C'est à 3 heures du matin le 16 janvier 1996 que le texte sera voté.

Achidi Achu qui vient de passer avec succès son premier test de corruption applaudira à tout rompre.

Kodock et son groupe jubilent. Le peuple vient encore une fois d'être sacrifié. Emmanuel Bityeki, député UPC du Mbam qui a refusé de voter ce projet de loi est convoqué en conseil de discipline et jugé par Alphonse Paul Soppo.

En tant qu'ancien député qui a voté cette constitution, il n'a jamais interpellé le pouvoir en place sur la non application de l'article 66 portant déclarations des biens.

Quelques jours plus tard, le pouvoir très satisfait de son sale boulot lui confie la liquidation de l'ex-Biao. C'est son épouse avocate qui va gérer cette liquidation. La suite, on la connait. Nombreux sont ceux des créanciers de cette banque qui sont décédés sans avoir perçu un seul centime de leurs avoirs. Il s'en est mis plein les poches. En investissant dans des milliers d'hectares de palmeraie.

Se sentant traqué comme une bête féroce par le Tribunal criminel spécial, il crée en catastrophe un journal pour faire peur au pouvoir. Il est couvert pour le moment par son père Laurent, le dauphin.

Après son mandat à l'Assemblée nationale et réalisant qu'il est vomi dans le département du Wouri, il se découvre enfin nkamois et tente sa chance à Yabassi. Il ne passe pas. Là-bas aussi, on a de ses nouvelles. Très mauvaises.

Depuis lors, l'imposteur Soppo vole de bourde en bourde. Son rêve d'un bébé est celui de voir son « père » Laurent Esso prendre la place de Paul Biya. Il n'est pas interdit de rêver. Qui sait ?

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