Cercueils cherchent preneurs

Coffin Casket1

Wed, 27 May 2015 Source: Le Jour

Informel. L’activité est actuellement au ralenti à Yaoundé."Les gens ne meurent plus assez, et cela n’est pas à notre avantage ». Mathieu Tiga, vendeur de cercueils au quartier pompes funèbres, il attend impatiemment les clients qui se font rares.

« Les Camerounais sont devenus prudents, c’est pourquoi il y a très peu de décès ces derniers temps, et nous en souffrons », poursuit le vendeur de cercueils.

Tout autour de lui, plusieurs autres collègues ont installé leurs marchandises sur un grand espace aménagé pour cette activité au niveau des rails d’Elig-Edzoa.

Des jeunes hommes transpirant sous un soleil ardent s’attèlent à la finition des autres cercueils. Pendant que certains poncent les planches, d’autres y passent des couches de verni.

L’on apprend ici que la période favorable des ventes est comprise entre le mois de décembre et celui de janvier.

Les prix des cercueils, varient entre 50.000 F.Cfa et 700.000 F.Cfa, en fonction du matériel utilisé pour sa fabrication. « On se tue à la tâche mais en fin de journée, nous n’avons pas grand chose comme recette. C’est la période morte à présent. J’ouvre ma boutique tous les jours sauf le dimanche, dès 7 h et je la referme à 17 h 30 min. par semaine, je n’ai que deux à trois clients.

Pourtant, lorsque le marché est fructueux, j’ai au moins cinq clients par semaine. Ce n’est pas évident pour nous, pères de famille, de joindre les deux bouts en ce moment », déclare Maturin.« Les bénéfices sont très minables actuellement.

Ils varient entre cinq et 10%. Il faut payer la location, l’électricité, les employés, subvenir à mes propres besoins et acheter le matériel de travail. Ce n’est vraiment pas facile », explique David Issouck, un autre commerçant qui espère vivement que la situation change rapidement.

Source: Le Jour