Les militaires de l'armée camerounais sont confrontés à deux "guerres" à l'intérieur du pays. La guerre avec Boko Haram dans l'extrême nord du pays, et la guerre de sécession du Noso. Dans le premier cas comme dans l'autre, les hommes de l'armée camerounaise, auront grandement besoin de la formation en « sauvetage au combat » que leur a offert des experts militaires de l'armée camerounaise.
Du 24 juillet au 4 août 2023, les Éléments français au Gabon ont qualifié 65 militaires camerounais dans le domaine des gestes de sauvetage au combat (GSC).
Mise en œuvre par un détachement d’instruction opérationnel armé deux spécialistes secourisme du 6e Bataillon d’infanterie de marine, la formation a eu lieu au centre d’instruction des forces armées nationales (CIFAN) de N’Gaoundéré et s’est déroulée en 3 phases :
- une phase théorique ;
- une phase d'apprentissage ;
- une phase de mise en situation sur les gestes de sauvetage au combat.
La formation avait également pour objectif de déceler des stagiaires à fort potentiel en vue de qualifier ultérieurement lors d’un stage d’aide-formateur.
Ce DIO a été clos par une cérémonie, le 4 août, en présence du en présence du commandant du CIFAN, le colonel Nfome, au cours de laquelle les stagiaires fraichement formés se sont vu attribuer leurs attestions avec une mise à l’honneur des meilleurs d’entre eux.
Le partenariat avec le Cameroun est important et se concrétise par des formations et entrainements effectués régulièrement dans des domaines variés. Pour ne citer que les plus récents :
- juillet, 80 militaires camerounais ont effectué, au centre d’entrainement au combat en forêt du Gabon (CEC-FoGa), un stage de deux semaines leur permettant d’obtenir l’insigne aguerrissement ;
- mars 2023, 25 militaires camerounais ont été qualifié « initiateurs ISTC (instruction sur le tir de combat) » par les spécialistes des EFG ;
- mars également, 12 stagiaires des forces de défense et de sécurité (FDS) ont effectué avec des spécialistes des EFG un stage de formation sur la lutte contre les dispositifs explosifs improvisés.
Mis en œuvre sur le temps long et avec un suivi des deux parties, ces stages permettent donc au Cameroun de disposer de cadres spécialisés. C’est dans cette perspective de co-construction de savoir-faire que travaillent les armées françaises et camerounaises.