En séjour dans la région du Nord-ouest, le ministre conseiller à l’ambassade de France au Cameroun a souligné qu’aucun militaire français n’a été déployé dans le Nord-ouest depuis le début de cette crise.
Phillipe Larrieu, ministre conseiller à l’ambassade de France au Cameroun a effectué un bref séjour dans la région du Nord-ouest où il a rencontré les représentants du clergé catholique, les leaders d’associations de protection des consommateurs et autres acteurs de la société civile mardi dernier. Une visite qui lui aura permis de lever le voile sur la pseudo-implication de la France dans la crise anglophone, comme l’a laissé entendre l’Abbé Humphrey Tata Mbuy, que dans la région, beaucoup soupçnne l’immixion de la France dans cette situation.
Pour rassurer les prélats, le diplomate a affirmé que « aucun militaire français n’a été déployé dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Il n’y a que 14 attachés militaires français au Cameroun et tous sont à Yaoundé », peut-on lire dans Le Messager du jeudi 5 avril 2018. Et d’ajouter que la coopération militaire entre le Cameroun et la France se résume à l’assistance en renseignement dans la lutte contre Boko Haram à l’Extrême-nord, la formation des gendarmes à l’Eiforces qui enseigne également sur le respect des droits de l’Homme.
Ayant écouté tour à tour le clergé, les leaders des syndicats des enseignants qui ont évoqué les raisons qui ont conduit à la grève, Phillipe Larrieu pense que « il y a beaucoup de possibilités pour un dialogue qui permette justement d’en finir avec cette crise. La première des choses que j’ai dite à mes interlocuteurs ici à Bamenda est que je ne suis pas venu donner des leçons Bien sûr nous avons des idées sur la question mais il n’est pas question pour la France d’aller dire qu’elle est la solution, car la solution vient des Camerounais eux-mêmes. En revanche, sur la façon d’aboutir à cette solution, nous sommes d’accord que cela résultera d’un dialogue aussi sincère que possible, respectueux des identités de chacun », a-t-il souligné.