Les récentes spéculations concernant la mise en place d'un comité de normalisation à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) semblent prématurées, selon des sources proches du dossier. Malgré les turbulences actuelles entourant la présidence de Samuel Eto'o, les conditions légales et réglementaires pour une telle mesure ne seraient pas réunies.
Un juriste spécialisé dans le droit du sport, souhaitant garder l'anonymat, explique : "Les précédents comités de normalisation à la FECAFOOT ont toujours été instaurés suite à l'annulation de l'ensemble du processus électoral par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Actuellement, ce n'est pas le cas, car le processus électoral n'est pas contesté."
Cette analyse souligne que même une éventuelle suspension du président de la FECAFOOT n'entraînerait pas automatiquement la mise en place d'un comité de normalisation. Les statuts de la fédération prévoient des mécanismes de succession en cas d'absence temporaire ou permanente du président.
Par ailleurs, l'expert rappelle que toute intervention extérieure dans la gestion de la FECAFOOT, notamment par des instances gouvernementales, pourrait être perçue comme une ingérence par la FIFA, risquant des sanctions internationales pour le football camerounais.
L'audition de Samuel Eto'o devant la commission juridictionnelle de la CAF, prévue le 25 juin 2024, suscite certes des interrogations sur l'avenir de la gouvernance du football camerounais. Cependant, il est important de noter que cette procédure s'inscrit dans le cadre normal des droits de la défense et ne préjuge en rien de son issue.
En conclusion, bien que la situation actuelle génère des tensions et des spéculations, la mise en place d'un comité de normalisation à la FECAFOOT ne semble pas à l'ordre du jour. Les observateurs appellent à la prudence et au respect des procédures légales et statutaires en vigueur.