À l’aube de l’Assemblée Générale Élective de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), prévue le 29 novembre à Mbankomo, un fait marque les esprits : Samuel Eto'o Fils, président sortant, est le seul candidat en course pour sa propre succession. Une situation qui divise. Pour ses partisans, cette candidature unique reflète un consensus fort autour de sa vision pour le football camerounais. Pour ses détracteurs, elle soulève des questions sur la transparence et la démocratie interne. Alors que certains y voient une « anormalité », les soutiens d’Eto'o rappellent des précédents similaires, comme les réélections sans opposition de Gianni Infantino à la FIFA ou du Dr Patrice Motsepe à la CAF. Entre unité affichée et contestations persistantes, cette Assemblée Générale s’annonce moins comme une élection que comme une confirmation. Le football camerounais sera-t-il en mesure de tourner la page des divisions ?
Assemblée Élective à la FECAFOOT : Eto'o, Seul en Course pour un Second Mandat
Le paysage du football camerounais est sur le point de connaître un nouveau chapitre. L'Assemblée Générale Élective de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) est fixée au 29 novembre prochain à Mbankomo, près de Yaoundé. Cet événement majeur désignera le Président et les membres du Comité Exécutif pour le cycle de quatre ans à venir.
Toute l'attention est focalisée sur un fait : Samuel Eto'o Fils, le président sortant, est l'unique candidat à sa propre succession.
Cette candidature unique n'est cependant pas passée inaperçue. Elle a soulevé une vague de contestations, certains acteurs du milieu n'hésitant pas à la qualifier d'« anormale » et même d'« illégale ». Pourtant, selon les partisans du président sortant, cette absence de concurrence est le reflet d'un consensus profond. Une majorité des « vrais acteurs du football » à travers le pays a renouvelé son soutien à Samuel Eto'o Fils, y voyant l'opportunité de continuer à œuvrer pour la « grandeur retrouvée du football camerounais ».
L'argument de la candidature unique fait l'objet d'un vif débat. Les défenseurs de la démarche d'Eto'o rappellent que cette situation n'est pas inédite dans les hautes sphères du sport. Ils citent notamment les exemples récents des élections du président de la FIFA, Gianni Infantino, ou encore du Dr Patrice Motsepe à la tête de la CAF, tous deux élus sans opposition dans des circonstances similaires.
Pour les soutiens du président sortant, la polémique autour de la candidature unique est donc un « faux débat ». Ils estiment que la priorité devrait désormais être l'unité : il est « souhaitable, et même préférable » que les acteurs du football qui restent sceptiques ou hésitants rejoignent sans délai le mouvement pour accélérer le développement du football national.
Le 29 novembre prochain ne verra donc pas une élection au sens strict, mais une confirmation. Reste à savoir si l'unanimité technique se traduira par une adhésion totale des forces vives du football camerounais.
©Yannick Fotso