Comment Bruno Bjdjang dirige Vision 4 depuis le SED

Ce n’est pourtant pas ce que semblent indiquer les faits

Fri, 17 Feb 2023 Source: www.camerounweb.com

Les sources proches du SED avaient indiqué aux premières heures de l'arrestation d'Amougou Belinga que le patron du groupe l’Anecdote et ses collaborateurs ne bénéficieront d’aucun traitement de faveur. Ce n’est pourtant pas ce que semblent indiquer les faits. Depuis sa cellule, Bruno Bidjang aurait toujours la maîtrise de la rédaction de la chaîne de télévision Vision 4. Après avoir publié le lien de l’émission Club d’Elites sur sa page dimanche, le journaliste a récidivé en partageant cette fois-ci les liens des reportages du journal du jeudi.

Pour certains analystes, cette marge de manœuvre dont disposerait Bruno Bidjang pourrait compromettre les enquêtes sur l’assassinat du journaliste Bruno Bidjang. Ils craignent qu’il puisse depuis sa cellule, brouiller les pistes censées mener aux véritables assassins de Martinez Zogo. D’autres analystes appellent simplement à la libération du journaliste si les enquêteurs ne trouvent rien à lui reprocher pour qu’il puisse s’occuper de sa famille et de ses rédactions.

Le dernier reportage moralisateur de Raoul Christophe Bia qui évoque pour la première fois la mort de Martinez Zogo est pour certains la preuve que l’horizon commence par s’éclaircir pour Amougou Belinga et ses compagnons de misère. Le renvoi des suspects au SED par le tribunal militaire pour complément d’enquête confirmerait selon les amis d’Amougou Belinga que le dossier d’accusation est vide. Serein depuis le début de l’affaire, Amougou Belinga croit de plus en plus en ses chances de se retrouver en liberté très prochainement.

Selon Reporter sans frontières, « Les auteurs des opérations de désinformation, qui se succèdent depuis le début de l’affaire et ayant également visé RSF, pourraient notamment être inquiétés. Les enquêteurs affirment avoir mis la main sur plusieurs preuves de paiements effectués par le clan Belinga – allant de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros – dans le but de discréditer les informations lui étant défavorables, de le réhabiliter ou de créer des diversions pour influencer l’enquête ou l’opinion publique. Au moins 18 personnes avaient été identifiées…».

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