Mgr Balla avait été enlevé à Bafia après avoir reçu un appel téléphonique
C'est le 30 mai 2017 que Monseigneur Jean-Marie Benoît Balla avait été enlevé à Bafia après avoir reçu un appel téléphonique.
Le 31 mai au petit matin, on trouve sa voiture sur le pont d'Ebebda. Laquelle contient ses documents personnels et un message - «Je suis dans l’eau» -, probablement destiné à faire penser à un suicide.
Trois jours après sa disparition, c'est-à-dire le 2 juin 2017, le prélat est retrouvé mort dans les eaux de la Sanaga, dans le village de Tsang, situé à environ 17 km d'Ebebda.
D'après les premiers éléments de l’enquête, le prélat aurait été jeté à l'eau après avoir été torturé puis tué.
Le 4 juillet 2017, Jean-Fils Kleber Ntamack, procureur général auprès de la Cour d'appel du Centre, livrant les résultats de l'autopsie de Mgr Balla pratiquée par deux médecins légistes étrangers arrivés au Cameroun le 29 juin, veut faire croire à l'opinion publique que le prélat est mort de noyade. Il est immédiatement contredit par les évêques du Cameroun.
Le vendredi 8 juillet 2017, recevant la presse, Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala et président de la Conférence des Évêques du Cameroun, prend le contre-pied du procureur général Jean-Flis Kléber Ntamack et réaffirme que « Mgr Jean-Marie Benoît Balla a été violemment assassiné ».
Mgr Benoît Balla est inhumé le 3 août 2017 à la cathédrale Saint-Sébastien de Bafia. Le 28 août 2017, sa tombe est profanée, au sein même de la cathédrale.
Depuis 6 ans aujourd'hui, les résultats de l'enquête ouverte sur cet assassinat odieux sont toujours attendus.