Après avoir participé à la réunion organisée par le ministre des Sports et de l'Education physique, le patron de la DGRE est immédiatement passé à l'action.
Selon le journaliste d'investigation Michel Biem Tong, le chef du service de renseignement de l'armée camerounaise a envoyé ses éléments pour isoler non seulement les personnes nommées par, mais aussi intimider certains collaborateurs de Samuel Eto'o Fils.
Voici les révélations de Michel Biem Tong
"De sources bien introduites, des éléments de la DGRE (services secrets camerounais) se sont rendus ce 30 mai en matinée aux domiciles de Martin Ndtoungou Mpile et de David Pagou, respectivement entraîneur de l'équipe nationale de Cameroun et entraîneur adjoint, pour leur intimer l'ordre de renoncer à leurs postes.
Ces instructions étaient assorties de menaces de poursuites judiciaires pour "insurrection" et "rébellion". Les deux entraîneurs se sont exécutés en signant chacun sa lettre de démission.
David Pagou a, la veille, été affecté par le ministère des Sports à la Délégation d'arrondissement des sports et de l'éducation physique de Salapoumbé, une localité située à près de 800 kilomètres de Yaoundé.
Martin Ndtoungou Mpile et son adjoint avaient convoqué pour ce jeudi 30 mai à 11 h une conférence de presse au siège de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) à Yaoundé, à l'effet de communiquer la liste des joueurs sélectionnés pour disputer la semaine prochaine les éliminatoires du Mondial 2026, contre le Cap-Vert puis l'Angola.
Le 27 mai dernier, suite à un clash au siège de la Fédération entre le président de la FECAFOOT, Samuel Eto'o et le coach belge Marc Brys, ce dernier a été viré suite à une décision du Comité exécutif de la FECAFOOT tenue le même jour. L'entraîneur belge a été, par la même occasion, remplacé par Ndtoungou Mpilé et David Pagou, nommés pour assurer l'intérim.
Rappelons que Marc Brys, son adjoint Joachim Mununga et le spécialiste vidéo Christophe Manoeuvrier, ont été sélectionnés par le Ministère des Sports en avril dernier. Ce que la FECAFOOT a toujours dénoncé comme étant une violation des Statuts de la FIFA et d'un décret présidentiel datant du 26 septembre 2014 et qui porte sur l'organisation et la gestion des sélections nationales de football du Cameroun".