L'injustice et l'emprisonnement sans raison valable au Cameroun ne sont pas des choses nouvelles. L'écrivain Modibo Bouba, résident à Ngaoundéré dans la localité de Beka Hossere, peut en témoigner. Dans ce récit de Boris Bertolt, on découvre ce qui est arrivé à l'auteur du livre "La douleur de la patrie".
Il a été arrêté le vendredi 26 janvier 2024, quand il s'apprêtait à aller à la mosquée, par un groupe des gendarmes sous la responsabilité de leur adjudant-chef major, le nommé Tchedjeu Jean Marc.
Modibo Bouba a été torturé et détenu pendant 13 jours et même menacé de mort. Sous le fait de la menace de mort, s'ensuit une perquisition forcée, ayant conduit ces derniers à emporter certains de ses travaux contenus dans une clé USB, dont ils ont pris soigneusement la peine de confisquer, alors qu'l s'apprêtait faire publier son premier livre.
Il a été traduit en justice pour être déféré à la prison centrale de Ngaoundéré. Après avoir déjà écopé de 13 jours de détention. Suivi de 8 mois d'audience finalement en novembre dernier, le parquet décida purement et simplement de le libérer.
Mais jusqu'à ce jour, ses travaux ne lui ont pas été restitués. Entre-temps, pendant sa détention, ses geôliers l'ont traité de Nigérian, Centrafricain et parfois Tchadien. Il n'a eu la vie sauve que grâce à l'intervention de ses proches.
Malgré cela, Modibo Bouba n'a pas baissé les mains et a finalement publié son premier ouvrage.