Selon Me Akere Muna, ancien Président du Conseil Economique Social et Culturel de l’Union Africaine (UA), une révision de la stratégie électorale du Cameroun en vue de l’élection de ses candidats au sein des institutions internationales s’impose.
«Nous devons en effet nous assurer qu’elle est suffisamment ancrée dans la Région, que les candidats sont connus et que la stratégie intègre les questions de genre. Sur les huit Camerounais, on ne trouve qu’une seule femme!», déplore-t-il dans le journal Mutations du mercredi 1er juin 2016.
Au cours du prochain sommet de l’Union Africaine à Kigali, le point le plus important de l’ordre du jour, précise l’avocat, sera l’élection du Président et du Vice-président de la Commission, ainsi que celle de huit commissaires, soit un total de dix responsables dont trois seulement sont en exercice. «Le Président en exercice ne cherche pas à briguer un nouveau mandat et le Vice-président est en fin de mandat», précise-t-il.
Le Cameroun présente un candidat pour le poste de Vice-président et sept autres candidats pour les autres postes. Cependant, «en présentant un candidat pour le poste de Vice-président, le Cameroun se met en concurrence avec un candidat de la même Région, en l’occurrence le candidat de la Guinée Équatoriale, qui cherche à briguer le poste de Président de la Commission.
Si le Cameroun met les bouchées doubles pour l’élection de sa seule candidate, il s’attaque aux intérêts du Tchad et du Burundi. Cette situation conflictuelle pousse le pays à migrer vers d’autres Régions pour les besoins de stratégie électorale», explique l’avocat qui ne comprend pas pourquoi le Cameroun présente autant de candidats.
Le pays ayant le plus grand nombre de candidats après le Cameroun est l’Égypte avec 4 candidats, suivi du Burundi qui présente 3 candidats, et enfin le Soudan, qui présente 2 candidats. Tous les autres pays ont chacun un candidat.