Malgré l’interdiction de la marche syndicale de solidarité prévue pour le 26 février 2018, les syndicalistes qui déplorent l’attitude du Gouverneur de la Région du Littoral, maintiennent leur soutien aux délégués grévistes.
Finalement la marche souhaitée par la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC) en guise de soutien aux dix délégués du personnel suspendus à la Communauté urbaine de Douala (CUD) n’a pas eu lieu. Ladite marche devait avoir lieu le 26 février 2018. Le point de départ devait être l’hôtel de ville à Bonanjo. Et selon ses organisateurs, elle devait s’achever à une centaine de mètres, des services du Gouverneur de la Région du Littoral. La marche ayant été interdite par le Sous-préfet de Douala 1er, la CSTC qui s’exprime dans les colonnes du 27 février 2018 du quotidien Le Jour, affirme avoir respecté cette décision pour ne pas envoyer ses camarades devant les canons des forces de maintien de l’ordre. «Nous sommes venus ici aujourd’hui pour demander à nos camarades qui avaient déjà été mobilisés de repartir dans leurs occupations parce que la marche a été interdite», a déclaré Abraham Bakoué le Secrétaire général (SG) de la CSTC.
Toutefois même si la marche pacifique de solidarité syndicale n’a pas eu lieu, pour la CSTC cela ne change en rien le combat entamé depuis le 13 février 2018. Les syndicalistes entendent continuer à porter haut les revendications des dix délégués qui sont leur réintégration au sein de la CUD et le paiement des onze mois d’arriérés de salaire. «La marche est annulée. Pour l’instant nous avons demandé à nos camarades de s’abstenir parce que nous ne voulons pas entrer en conflit avec les décisions administratives. Mais nous entendons continuer notre combat et nous faisons confiance aux autorités qui nous ont dit qu’elles vont examiner de plus près ce dossier. Nous espérons qu’elles le feront. Nous ne pouvons pas pour l’instant envisager une autre action», a confié le SG de la CSTC.