Cette ville subit très souvent les affres de Boko Haram
Depuis la mort il y a plus de trois mois de l’ancien maire, l’exécutif communal de Touboro attend l’élection d’un chef. Célestin Yandal, ex-détenu fait l’unanimité au sein des conseillers municipaux pour diriger cette commune du département du Mayo-Rey, dans la région du Nord. Dans cette marie contrôlée entièrement par l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), le parti dont le ministre du Tourisme et des Loisirs (Mintoul), Bello Bouba Maïgari est le président national, les 31 conseillers municipaux ont décidé de porter la candidature de Célestin Yandal.
Le procès-verbal de la réunion du groupe communal Undp de cette marie qui s’est tenue le 07 septembre dernier a validé, à l’unanimité, la candidature de ce conseiller municipal. La commune est sans chef depuis 22 juillet 2017. Le poste a été laissé vacant après le décès de Koulagna Nana, l’ancien maire. Et selon l'article 70 de la loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes, « en cas de décès, de dé- mission ou de révocation du maire ou d’un adjoint au maire, le conseil municipal est convoqué pour élire un nouveau maire ou un adjoint au maire, dans les soixante jours qui suivent le décès, la dé- mission ou la révocation ». Or, la période transitoire est arrivée à échéance depuis plusieurs semaines.
Pour certains conseillers municipaux, l’élection du nouveau maire est retardée par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir dont l’Undp est proche. En novembre 2013, Célestin Yandal est arrêté à Ngaoundéré par la gendarmerie. Ses proches voient la main du Lamido de Rey Bouba, par ailleurs sénateur Rdpc et vice-président de la Chambre haute, qui n’aurait pas apprécié les accusations d’abus d’autorité de ce militant de l’Undp. Il va passer plus de 600 jours en prison.
