Complicité avec le régime : Maurice Kamto ‘malmené’ en mondovision

C’est un secret de polichinelle. L’homme politique camerounais Abel Elimbi Lobe n’a jamais porté Maurice Kamto dans son cœur. Invité ce dimanche dans l’émission Libre Expression sur Info Tv, il a violemment critiqué le président du MRC qu’il tient pour responsable de la longévité de Paul Biya au pouvoir. Il reproche à l’ancien ministre de Biya d’avoir mis son intelligence au service du régime pour la révision de la constitution du Cameroun en 2008.

« J’en tiens rigueur à Kamto, car il est de ceux qui ont aidé Biya à se maintenir au pouvoir, avec la révision constitutionnelle de 2008. On l’a vu à la maison de parti de Bafoussam avec Niat et autres pour valider cela. Il a été le complice de l’immobilisme qu’il condamne aujourd’hui », a-t-il laissé entendre.

Pour Abel Elimbi Lobe ? Paul Biya n’est pas le problème au Cameroun. C’est plutôt l’opposition qui a du mal à renverser la vapeur. « Ce n’est pas la fraude électorale qui a permis à Biya de s’éterniser au pouvoir. C’est la faiblesse de l’opposition », a-t-il déclaré.

Fogué et Nissack

Abel Elimbi Lobe a également profité de la tribune qui lui est offerte pour accuser Maurice Kamto d’avoir contribué au maintien en détention de ses lieutenants. Lorsqu’il était aux affaires, Maurice Kamto aurait fait un excès de zèle en ajoutant des articles à problème au code pénal selon Lobé.

« Les éléments du Code pénal qui font aujourd’hui que Bibou Nissack et Fogue sont embastillés ont été écrits par Kamto dans son zèle au service de ce régime », a-t-il précisé.

L’homme politique est convaincu que Maurice Kamto n’a jamais été un opposant. Il s’interroge s’il a vraiment coupé tous les liens avec le régime de Paul Biya.

« Depuis 2018, je m’arrange à dire que monsieur Kamto n’est pas un opposant crédible. J’essaie depuis cette date de convaincre les autres responsables de l’opposition de mettre de côté cet individu, qui est un collaborateur du régime. D’ailleurs, je doute qu’il soit en rupture de banc avec ce régime », s’interroge-t-il.