'Complicité de torture par aide': un juge civil va reprendre l'affaire, Amougou Belinga peut jubiler

Amougou Belinga a été déposé à Kondengui

Sat, 4 Mar 2023 Source: www.camerounweb.com

Jean Pierre Amougou Belinga a été déposé ce samedi à Kondengui. Mais selon certains analystes, il ne durera pas longtemps à la prison, vu qu'il n'a pas été reconnu coupable pour l'assassinat de Martinez Zogo.

D'ailleurs, le Tribunal Militaire a déposé "provisoirement" Amougou Belinga en prison, pour "Complicité de torture par aide". Ce qui ouvre la voie à la récupération de l'affaire par un juge civil. Une occasion que ne ratera certainement pas les avocats du PDG du groupe l'Anecdote.

"Les seuls éléments que les enquêteurs ont, sont des allégations changées au gré des jours d'un Haut Gradé de L'Armée. Au final, le motif assassinat n'a pas été reconnu mais, la complicité de tortures : Quelles sont les preuves de cette complicité ? Les paroles d'un colonel qui a déjà eu X versions ? Irrecevables !!

Le juge civil peut s'auto-saisir de cette affaire car les tueurs sont toujours dehors (selon le juge militaire) et, les avocats de Amougou Belinga peuvent déposer un autre recours devant le juge civil pour dénoncer l'incarcération de plusieurs semaines de leur client sur des allégations aussi farfelues alors qu'il a un domicile fixe, le siège de ses affaires au Cameroun", écrit Abel Kam à ce sujet.

Mais quelles que soient les actions que vont mener les avocats de Jean Pierre Amougou Belinga, il est tout de même impossible qu'il sort au cours des 6 prochains mois.

Comment Martinez a été torturé de manière sauvage

Dans un rapport sur les résultats de l'enquête ouverte pour élucider les circonstances de la mort de Martinez, Reporters Sans Frontières (RSF) a livré la version des faits du colonel Danwe Justin,

"Selon Justin Danwe, Jean-Pierre Amougou Belinga aurait asséné des coups au journaliste dans le sous-sol de son immeuble. L’homme d’affaires aurait alors appelé Laurent Esso, le garde des Sceaux dont il est proche, afin de lui demander quel sort réserver au présentateur radio. D’après ce témoignage, le ministre, un des hommes les plus puissants du régime, lui aurait alors répondu de “finir le travail” pour éviter une nouvelle affaire Paul Chouta, un journaliste laissé pour mort au bord d’une route l’année dernière, après avoir été passé à tabac par un mystérieux commando, qui n’a jamais été identifié", lit-on dans le rapport.

"L’homme d’affaires n’aurait pas assisté à la “fin du travail” que Justin Danwe reconnaît avoir effectué avec ses hommes. Selon des informations obtenues d’une source médicale par RSF, le corps du journaliste a été sévèrement mutilé : doigts coupés, multiples fractures au niveau des bras et des jambes, barre de fer enfoncée dans l’anus…", ajoure RSF.

Source: www.camerounweb.com