La crise au sein du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) de Cabral Libii prend une tournure inattendue avec l'intervention du ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Alors que des négociations étaient en cours entre Cabral Libii et Robert Kona, fondateur du parti, Paul Atanga Nji a suscité des interrogations en interrompant ces pourparlers. Une manœuvre qui a poussé Cabral Libii à crier au "complot".
Les tensions ont émergé lorsque Robert Kona a déposé plainte contre Cabral Libii devant le tribunal de première instance du Mayo-Kani, l'accusant d'avoir usurpé le parti. Cette action a entraîné une crise interne, marquée par l'interdiction du congrès du PCRN prévu du 9 au 10 décembre.
Pour éclaircir la situation, Robert Kona a organisé une conférence de presse le 14 décembre à Yaoundé, au cours de laquelle les membres fondateurs et élus du parti ont exprimé leur inquiétude. Ils ont accusé Cabral Libii d'abus de confiance, affirmant qu'il avait transformé une réunion en congrès illégal en mai 2019.
Les frondeurs ont réitéré leur intention d'assigner Cabral Libii et sept autres membres devant le tribunal de première instance de Mayo-Kani à Kaélé le 4 janvier 2024. Ils ont également demandé la suspension du congrès de décembre 2023, qu'ils estiment "prématuré" et "irresponsable".
Dans un mémorandum transmis à Jeune Afrique, les militants frondeurs estiment que l'ascension de Cabral Libii repose sur une "usurpation" lors d'une réunion transformée en congrès en mai 2019. Ils soulignent que malgré cette ascension, le PCRN reste une "plateforme pour des ambitions personnelles" plutôt qu'une entité au service d'un projet collectif.
En conclusion, les fondateurs, avec le soutien de leurs élus et membres, annoncent l'organisation de primaires ouvertes en juillet 2024 pour choisir un candidat à la prochaine élection présidentielle. Ils retirent également le contrôle actuel du parti à Cabral Libii.