Comprendre les enjeux de la bataille féroce au sein du Manidem

Dieudonne Yebga, President Du Manidem le sous-préfet de Douala 1er a autorisé la tenue le 2 juin 2018, du 4ème congrès

Mon, 4 Jun 2018 Source: Repères N°646

Jean-Marie Tchakui, le sous-préfet de Douala 1er a autorisé la tenue le 2 juin 2018, du 4ème congrès de ce parti politique plongé dans le bicéphalisme.

Deux faits marquants à retenir de ce 4ème congrès ordinaire:

le discours de politique générale du Manidem prononcé par Anicet Ekane, et les résolutions issues des travaux. Le discours de politique générale autour des "Elections, l'opération Epervier, la ratification des accords d'étape des Ape, le pillage de nos réserves monétaires à la Beac, la situation sécuritaire et l'alternative du Manidem pour le Kamerun" a nettement dévoilé la position du Manidem contre le pouvoir de Yaoundé qu'il quali- fie de "fantoche, anti national, personnel, peu soucieux des intérêts des populations". "En 2018, le constat est le même. Notre pays va mal, très mal...", affirme le Manidem.

NON AUX ARMES !

Une part importante de ce discours de politique générale aura été réservée à la situation une conspiration de la France et de la Grande-Bretagne et de leurs alliés aux Nations-unies, mise en œuvre localement par Ahmadou Ahidjo et John Ngu Foncha. Elle a commencé dès 1955 par l'interdiction de l'UPC...", selon Anicet Ekane. Parlant des opérations armées, le Manidem pense que "la sauvagerie des sécessionnistes ne mettra pas fin à la barbarie néocoloniale". La solution à la crise anglophone serait ainsi "le dépôt des armes par ceux qui réclament la partition du Kamerun, abattre le néocolonialisme, construire le vivre-ensemble".

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Le Manidem accompagne ses propositions sur la crise anglophone d'une "alternative du Manidem pour le Kamerun" sur les plans politique, économique et social. Alternative assortie d'un programme mini- mal dont on retiendra entre autres "la révision du Code de travail actuel, la promotion du logement social, une politique de l'emploi, le développement des zones rurales, la maîtrise des prix des denrées alimentaires, l'assurance maladie pour tous...".

Etaient présents à ce congrès, le Moci, le Morena et l'Upa, rassemblés avec le Manidem autour du Front des forces patriotiques et panafricanistes (Ffpp).

Source: Repères N°646