Conclusion d'enquêtes affaire Martinez: des traces d'un cadre de la présidence qui a tout planifié

Les enquêtes sur l'assassinat de Martinez Zogo ont été bouclées, ou presque. Les suspects et autres personnes interpellées passent un à un devant les juges du Tribunal militaire depuis plusieurs semaines.

Des ces interrogatoires, nous apprenons que les résultats des enquêtes ont été dévoilée et sur la base des conclusions de ces enquêtes, des questions sont posées aussi bien à Jean Pierre Amougou Belinga, qu'au Colonel Justin Danwé ou encore au commissaire divisionnaire Maxime Eko Eko, DG de la DGRE.

Selon le lanceur d'alertes Boris Bertolt, plusieurs éléments des conclusions de l'enquête amènent la commission mixe d'enquêteurs gendarmes-policiers à soupçonner un cadre de la présidence de la République. Ce dernier, dit le journaliste, aurait donné des assurance à Justin Danwé pour qu'il puisse agir sans craintes de se faire prendre et de finir en prison.

"Au départ de l’affaire ils vous ont affirmé que c’est Jean Pierre AMOUGOU BELINGA qui avait payé Maxime EKO EKO et que c’est Maxime EKO EKO qui avait donné l’ordre à DANWE de monter un commando pour tuer Martinez Zogo. Vous remarquerez que tous ceux qui vous ont raconté cette fable sont subitement devenus très calmes sur le dossier. Ils n’ont plus rien.

Sauf que, il est aujourd’hui établi que:

1- Maxime EKO EKO n’a donné aucun ordre dans ce sens à DANWE.

2- Il n’y a pas eu un seul commando mais deux.

3- Les hauts responsables de la DGRE ont eux même déclaré que DANWA a agit en dehors de l’agence.

4- Maxime Eko Eko Et AMOUGOU Belinga ne se fréquentaient pas.

Mais le plus interressant c’est que les enquêteurs de la commission mixte police gendarmerie mise sur pieds par Paul Biya ont eux mêmes conclut que Maxime Eko EKO : « Quant au nommé EKO EKO Léopold Maxie, il y a lieu de soutenir, au vu des contradictions relevées au cours des différentes auditions et confrontations du LCL DANWE Justin, que celui-ci n'a ni été au courant, ni commandé une opération à l'endroit du journaliste Martinez ZOGO. Il a été établi que ses rencontres physiques dans le cadre du service avec le LCL.DANWE Justin datent de plusieurs mois avant cette opération. Que la DSE, qui habituellement est mise a contribution par le DGRE et prend part à la réunion de crise dans le cadre des opérations officielles, n'a pas été activée par le DGRE dans le cas d'espèce. Qu'à l'issue de cette opération, aucun compte rendu ne lui a été adressé par le LCL DANWE Justin.», écrit Boris Bertolt.

"La commission conclut donc que Maxime Eko Eko ne sait rien du dossier Martinez Zogo. Maintenant réfléchissons : Si ce n’est pas Maxime Eko Eko qui a ordonné l’opération contre Martinez Zogo qui l’a fait ? Il y a une seule réponse: QUELQU’UN QUI A RASSURÉ JUSTIN DANWE QU’IL BÉNÉFICIERA SON COMMANDO ET LUI DE TOUTES LES PROTECTIONS. CETTE PERSONNE NE PEUT-ÊTRE QUE QUELQU’UN QUI A LA MAIN MISE SUR L’APPAREIL SÉCURITAIRE ET QUELQU’UN DONT DÉPEND LA DGRE. CETTE PERSONNE SE TROUVE INÉLUCTABLEMENT À LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE", ajoute t-il.