Concours administratifs: clientélisme, tribalisme, bientôt des agents aux arrêts

Joseph LE040318600 Joseph le à la chasse des agents véreux.

Tue, 24 Jul 2018 Source: Repères N°661

Dans une note d’information rendue publique le 20 juillet 2018, Joseph Le invite les candidats et leurs proches à éviter ces entités qui se présentent souvent comme des « facilitateurs » d’accès aux grandes écoles.

Dans cette note d’information, le ministre de la Fonction publique et de la Joseph Le, dénonce l’existence d’un groupe de répétition dans le cadre de la préparation des concours administra- tifs ». Il informe alors les candidats et l’opinion publique de ce qu’« en ce qui concerne les recrutements organisés par le Minfopra ou les concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), aucun individu ou groupe n’a été manda- té pour effectuer les cours de préparation, encore moins pour sélectionner des candidats ». Les ayant ainsi informés, Joseph Le, invite « les candidats et leurs proches à ne pas se laisser berner par des vendeurs d’illusions et autres escrocs dont les agissements délictueux sont sévèrement réprimés par les lois et règlements de la République ». Il met donc en garde « toute personne identifiée pour ces faits » contre des poursuites judiciaires aux- quelles elle sera « volontaire- ment » exposée.

Après les actions engagées dans les délégations régionales pour améliorer la qualité du service, la lutte contre la corruption vient de franchir un nouveau palier au Minfopra. Pour s’attaquer de fronts aux réseaux qui manipulent et escroquent les candidats et leurs proches lors des concours administratifs. Seulement, les personnes indexées disent ne pas se reconnaître dans les faits qui sont mis à leur charge : « Notre travail consiste essentiellement à préparer les candidats aux concours officiels. Nous ne leur proposons jamais des facilités d’accès contre de l’argent. Les seuls sous que nous leur demandons (entre 25 000 et 35 000 FCFA pour trois mois de cours selon des apprenants) permettent de couvrir les charges (émoluments des enseignants et loyers) ». Les responsables de certaines structures que nous avons rencontrés, tout en reconnaissant que « nous ne pouvons pas réfuter l’existence en notre sein de brebis galeuses », estiment que « le Minfopra devrait également indexer les réseaux tapis dans les administrations des grandes écoles et même sous pieds au ministère ».

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Pour rappel, dans le cadre de la croisade contre la corruption au Minfopra, deux adresses électroniques, joseph.le@minfopra.gov.cm créée par le ministre, et clcminfopra@gmail.com pour la cellule de lutte contre la corruption, et des numéros de téléphone sont mis à la disposition des victimes. Et selon le Minfopra qui était l’invité de l’édition de la mi-journée du journal parlé du poste national de la Cameroon Radio Television (CRTV) de ce lundi 23 juillet 2018, « nous recevons en moyenne 30 messages par jour, soit une moyenne de 900 par mois. La plu- part porte sur des dénonciations et des demandes d’informations ».

Source: Repères N°661